La coopération bilatérale de retour
ENTRE la Tunisie et la Libye, il semble qu’on a décidé de passer des déclarations de bonne intention aux actions concrètes propres à montrer que les gouvernements des deux pays sont déterminés à redynamiser la coopération bilatérale, à renouer avec les échanges établis bien avant 2011 et à redynamiser les mécanismes censés gérer et assurer le suivi de cette coopération, à l’instar de la haute commission mixte.
Jadis, les réunions de cette haute commission mixte constituaient un moment de choix pour l’évaluation de la coopération bilatérale et pour concevoir de nouveaux projets de codéveloppement qu’on lançait dans le cadre de la volonté de faire de l’intégration économique maghrébine une réalité concrète.
Jeudi dernier, Tunisiens et Libyens sont revenus à leurs premières amours à l’occasion de la réunion préparatoire des experts au niveau des ministères des Affaires étrangères en prévision de la tenue, prochainement, de la haute commission mixte.
Retrouvailles qui ont été marquées, notamment, par la décision commune de redonner corps et âme aux accords commerciaux conclus entre les deux pays avant 2011.
Donc, la volonté des deux pays de redynamiser leur coopération est claire et nette : il faut réactiver les échanges commerciaux afin qu’ils reprennent leur volume estimé à plus d’un milliard de dinars il y a huit ans et le dépassent», comme le souligne le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui.
Il demeure que la volonté tuniso-libyenne de normaliser les rapports entre les deux peuples reste étroitement liée à la capacité du peuple libyen à retrouver «sa stabilité totale et à imaginer une solution pacifique à la crise qui secoue le pays depuis des années».
La Tunisie considère que sa sécurité et sa stabilité constituent une partie intégrante de la stabilité et de la sécurité de son voisin, d’où l’initiative tripartite associant l’Algérie et l’Egypte à même de faire sortir la Libye de sa crise.
Cet engagement a été réaffirmé, hier, par le président Béji Caïd Essebsi lors de sa rencontre avec le ministre libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Il a, en effet, souligné la nécessité «d’une solution urgente politique et globale de la crise».
il demeure que la volonté tunisolibyenne de normaliser les rapports entre les deux peuples reste étroitement liée à la capacité du peuple libyen à retrouver «sa stabilité totale et à imaginer une solution pacifique à la crise qui secoue le pays depuis des années».