L’incubateur “Fat6Labs” valide sa deuxième promotion de start-up
«Par comparaison avec d’autres pays de la région qui se sont dotés d’une pareille dynamique, la qualité des idées et le degré d’innovation des jeunes entrepreneurs tunisiens sont, incontestablement, archétypaux»
Dans le cadre du programme “Fat6Labs”, la deuxième édition de la journée «Demo Day», s’est tenue durant la soirée du jeudi 05 juillet, au palais Ennajma Ezzahra à Sidi Bou Said. Lors de cette édition, sept équipes de jeunes entrepreneurs ont présenté les idées de leurs projets start-up, devant des investisseurs et de représentants de banques nationales et internationales. La cérémonie a été inaugurée en présence du ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique Anouar Maârouf et le gouverneur de la Banque Centrale, Marouane Abassi. Il est à rappeler que “Fat6Labs” est un programme élaboré conjointement par le Tunisian American Entreprise Fund (Taef), Meninx Holding et la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) et qui fait office d’accélérateur de start-up, pour les jeunes entrepreneurs. Le programme a démarré en Tunisie en 2016 et se poursuivra durant les cinq prochaines années. Dans le cadre de ce programme, chaque année, 13 jeunes candidats porteurs d’idées innovantes, sont sélectionnés parmi un total de 201 postulants, pour réaliser un Business plan, lever des fonds et mettre sur pied la start-up. A cette occasion, le ministre Anouar Maârouf a souligné, dans une déclaration aux médias, qu’à travers le programme national Start-up Tunisia, la Tunisie réussira non seulement sa transition numérique, mais également, parviendra à créer un écosystème entrepreneurial d,es nouvelles générations. Il a rappelé que les textes d’application de la loi Startup Act sont en cours de finalisation, et que le fonds des fonds qui, selon ses dires, «va révolutionner» l’entrepreneuriat en Tunisie, verra très prochainement le jour. Ce programme va assurer une dynamique sur le plan régional et international. “Fat6Labs” est l’un des principaux acteurs d’appui à cette dynamique qui va permettre à sept jeunes entrepreneurs de bénéficier d’un financement. «À vrai dire, par comparaison à d’autres pays de la région qui se sont dotés d’une pareille dynamique, la qualité des idées et le degré d’innovation des jeunes entrepreneurs tunisiens sont, incontestablement, archétypaux. C’est pour cela que nous sommes en train de miser davantage sur cette richesse humaine, dont dispose la Tunisie», a fait savoir Anouar Maârouf. Après la cérémonie d’ouverture, les jeunes entrepreneurs ont commencé la présentation de leurs business plans, aspirant à attirer les investisseurs.
ADN, un organisme d’appui à la transition numérique
Interrogé sur le sit-in des agents du Centre national d’informatique (CNI) pour protester contre la création de l’Agence tunisienne de développement numérique, qui a eu lieu jeudi 05 juillet, le ministre a précisé que cette agence aura comme principal mission l’accélération de la dynamique et du processus de la transition digitale en Tunisie. «Je tiens à préciser que la Tunisie est écartelée entre deux voies. La première est celle de ceux qui misent sur les valeurs du travail, de innovation et le désir de se distinguer. Par contre, la deuxième voie est celle des grincheux qui refusent toutes réformes ou changements. Le sit-in qui a eu lieu jeudi dernier représente cette deuxième de voie. À mon arrivée à la tête du ministère, seulement 5% des projets programmés dans le cadre de la stratégie nationale Tunisie digitale ont été réalisés, 75% des objectifs à atteindre n’ont pas été encore étamés. Après une étude approfondie de la situation, nous avons constaté que les problèmes puisent leurs origines dans trois principaux axes, à savoir l’absence de leadership pour orchestrer cette grande transition, des freins au finan- cement des projets à l’échelle nationale, le manque des ressources humaines et compétences qualifiées. Alors, pour faire face à toutes ces entraves, nous avons décidé de créer un seul organisme autonome, doté de compétences habilitées à parachever cette transition tout en étant libéré des pressions administratives», a annoncé Anouar Maârouf.