La coalition au pouvoir se calme, le Front se déchaîne !
Après trois mois de vacances, rythmées, certes, par l'initiative présidentielle et l'avènement du nouveau gouvernement, la rentrée scolaire, universitaire et, surtout, politique, a enfin commencé. Si l'été a été marqué par les différents désaccords des partis de la coalition des partis au pouvoir – des conflits internes et intra-internes – ladite rentrée a été marquée par une nouvelle crise du côté de l'une des entités les plus en vue de l'opposition tunisienne qui n'est autre que le Front Populaire. Ce Front qui a remporté aux élections législatives de 2014 une quinze de sièges, se retrouve en effet devant une délicate situation après que le député et dirigeant au sein d'al Watad, Mongi Rahoui, ait révélé ses opinions au grand public. Des opinions qui n'ont bien évidement pas plu à quelques militants et dirigeants du FP qui n'y ont pas manqué de répondre par des… attaques! Depuis l'intervention radiophonique de Rahoui, les réseaux sociaux ont en effet été envahis par des attaques personnelles à l'encontre du concerné qui, d'ailleurs, avait prédit ce genre de réaction.
Après trois mois de vacances, rythmées, certes, par l’initiative présidentielle et l’avènement du nouveau gouvernement, la rentrée scolaire, universitaire et, surtout, politique, a enfin commencé. Si l’été a été marqué par les différents désaccords des partis de la coalition des partis au pouvoir – des conflits internes et intra-internes – ladite rentrée a été marquée par une nouvelle crise du côté de l’une des entités les plus en vue de l’opposition tunisienne qui n’est autre que le Front Populaire. Ce Front qui a remporté aux élections législatives de 2014 une quinze de sièges, se retrouve en effet devant une délicate situation après que le député et dirigeant au sein d’al Watad, Mongi Rahoui, ait révélé ses opinions au grand public. Des opinions qui n’ont bien évidement pas plu à quelques militants et dirigeants du FP qui n’y ont pas manqué de répondre par des… attaques! Depuis l’intervention radiophonique de Rahoui, les réseaux sociaux ont en effet été envahis par des attaques personnelles à l’encontre du concerné qui, d’ailleurs, avait prédit ce genre de réaction. Cela fait un bon moment que la ligne politique du FP est devenue, presque, une moquerie: la coalition de la Gauche est en effet accusée de dire non à toutes les propositions sans donner, en contrepartie, une réelle alternative. Si les dirigeants du FP ont toujours tenu des arguments pour démentir cette théorie, Mongi Rahoui a préféré la confirmer en expliquant que le Front dérange les Tunisiens à cause de ses refus répétitifs. Tout en appelant ses camarades à se concentrer sur la structuration du Front au niveau local et régional, Rahoui a, aussi, critiqué la quasiabsence de la démocratie au niveau de la cuisine interne du FP. Il est à noter que Hamma Hammami, porte-parole du Front, n’a encore rien dit quant au sujet de cette affaire.
Bien qu’elle soit exclusive pour le Front populaire (du moins, pour cette fois puisque c’est une première que des dirigeants en parlent au niveau des médias), cette crise n’est pas du tout nouvelle pour la scène politique tunisienne dont les partis, et ce depuis les élections de 2014, ne cessent de se déchaîner et d’exposer leurs tiraillements internes au grand public. On avait l’habitude de voir surgir ce genre de tension du côté des grands partis de la coalition au pouvoir : Nidaa Tounes, Ennahdha, Afek Tounes et l’union patriotique libre (UPL) sont tous passés par cette phase.
Il est vrai que les crises de Nidaa Tounes ont été les plus théâtrales d’entre toutes. Toutefois, cela n’annule pas la gravité des désaccords au dein des autres partis et cela avait connu une importante évolution lors des négociations pour la formation du gouvernement de Youssef Chahed etoù L’UPL en est sorti comme le grand perdant puisque, finalement, il n’a obtenu aucun poste ni au niveau des ministères ni au niveau des secrétariats d’etat.
Certains assurent que le fait que de telles crises partisanes sortent au grand public est un signe de démocratie puisqu’il reflète une certaine transparence de la part de nos politiques tandis que d’autres estiment que de tels faits ne peuvent qu’amplifier l’équilibre déjà précaire de toute la scène.
En attendant, il est plus qu’ évident que les tiraillements partisans risquent de s’accentuer puisque cette nouvelle rentrée sera chargée de dates phares à l’instar du très attendu congrès électif de Nidaa Tounes, celui de l’union générale tunisienne du travail sans compter tous les projets de loi polémiques – dont, entre autres, le projet de loi de la réconciliation économique et financière – qui seront soumis au vote des députés de l’assemblée des représentants du peuple.