«Ce n’est pas catastrophique», selon Samir Taïeb
«Estimé à 500 millions mètres cubes, le déficit hydrique actuel en Tunisie n’est pas catastrophique et des solutions à moyen terme sont disponibles», a affirmé hier, le ministre de l’agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb. Il a ajouté lors d’une conférencedébat à Tunis, sur «l’avenir de notre écosystème eau», que les réserves en eau sont estimées actuellement, à plus de 700 mètres cubes contre 1200 mètres cubes d’habitude, rappelant les mesures urgentes adoptées au cours de cette semaine pour faire face à ce déficit. Ces mesures, dont le coût global s’élève à 200 millions de dinars, portent notamment sur l’acquisition d’une quarantaine d’unités mobiles de dessalement de l’eau, a-t-il rappelé. Ces unités, dont la capacité est estimé à 2000 mètres cubes par jour, seront disponibles à partir de l’été prochain, selon Taieb. Il a ajouté que son département compte communiquer sur la réalité de la situation hydrique dans le pays, soulignant l’impératif de rationnaliser les rapports entre les Tunisiens et l’eau et la nécessité d’adopter une démarche participative dans ce domaine. La conférence débat a été organisée par le ministère de l’agriculture et l’organisation tunisienne «Dynamique autour de l’eau».
Une récolte céréalière de 13 millions de quintaux
Sur un autre plan, la récolte des céréales a atteint, au cours de cette saison, 13 millions de quintaux (même quantité produite l’année dernière), selon les données de la direction générale de la production agricole, relevant du ministère de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Les quantités de céréales collectées à travers les différents centres de collecte, au cours de la saison de la moisson 2015/2016, ont atteint 6,907 millions de quintaux dont 270 mille quintaux de semences sélectionnées, contre 6,977 millions de quintaux, enregistrés au cours de la saison 2014/2015.
Les privés ont contribué à la collecte de 4,200 millions de quintaux (61,3% des quantités récoltées), tandis que l’office des céréales n’a contribué que de 0,6% et les sociétés coopératives de 38%. Selon les mêmes données, les indicateurs de cette saison (2015/2016) sont en dessus de la moyenne, vu que les précipitations enregistrées jusqu’au mois d’avril, n’ont pas dépassé les 73%.
Les quantités de pluies enregistrées, en mars 2016, ont permis d’améliorer d’une manière notable la situation des cultures. Les superficies ensemencées ont atteint 1 million 200 mille hectares (dont 80,5 mille hectares dans les zones irriguées) sur un total de 1,440 mille hectares programmés, soit un taux de réalisation de 83%. Les superficies moissonnées, au cours de la saison 2015/2016, ont atteint 770 mille hectares (17 quintaux/hectare) soit un taux de 64% dont 700 mille hectares au Nord et 70 mille hectares dans le centre et le Sud.