Le Temps (Tunisia)

Une médaille pile et face…

- Samia HARRAR

Des vases communican­ts… Est-il besoin d'ajouter que l'un ne peut pas vivre sans l'autre, lorsque l'on sait que les dividendes engrangés par l'un, en déblayant le chemin devant l'autre, se chiffrent à des sommes, tellement vertigineu­ses, qu'il s'avère difficile d'envisager, combien même l'on serait d'un optimisme béat, qu'ils puissent un jour se court-circuiter, pour quelque raison que cela soit, arrêtant ainsi le flux et le reflux , de cet argent sale, qui court, par-delà les nuages, et qui nourrit des desseins, très peu recommanda­bles, et autrement meurtriers.

Des vases communican­ts… Est-il besoin d’ajouter que l’un ne peut pas vivre sans l’autre, lorsque l’on sait que les dividendes engrangés par l’un, en déblayant le chemin devant l’autre, se chiffrent à des sommes, tellement vertigineu­ses, qu’il s’avère difficile d’envisager, combien même l’on serait d’un optimisme béat, qu’ils puissent un jour se court-circuiter, pour quelque raison que cela soit, arrêtant ainsi le flux et le reflux , de cet argent sale, qui court, par-delà les nuages, et qui nourrit des desseins, très peu recommanda­bles, et autrement meurtriers, lesquels conduisent à l’hécatombe, quasi-généralisé­e, que connaît le monde aujourd’hui, en proie au terrorisme, dont nul ne saurait en réalité, reconnaîtr­e le visage. Jusqu’à ce qu’il frappe, toujours de plein fouet, semant la mort dans son sillage, sans plus d’états d’âme, parce que la barbarie est dépourvue d’âme. Elle brasse large, infiltre tous les continents, tous les pays, et toutes les classes, pernicieus­ement, avec un poison qui n’a toujours pas d’antidote. Sauf un. Mais pour cela il faudrait se doter de moyens conséquent­s, pour pouvoir trancher dans le vif de la chair, et ne pas se contenter de couper la tête de la vipère: il faut s’arranger pour l’écraser, la réduisant en charpie, à l’état de bouillie. Avant de nettoyer le sol avec le vitriol le plus coriace. Le ministre de l’intérieur tunisien ne croit pas si bien dire: contreband­e et terrorisme sont les deux revers d’une même médaille. Voilà pourquoi il ne faut pas fermer les yeux, et encore moins lâcher du lest, face à ce commerce parallèle dont certains préconisen­t qu’il ne soit pas totalement jugulé, parce qu’il constituer­ait une sorte de soupape de sécurité, contre le chômage endémique qui sévirait dans les régions. Sauf que l’on sait aujourd’hui, jusqu’où cet état de choses peut nous conduire, les réseaux de contreband­e étant impliqués, pour une très grande part, dans l’enrôlement, et l’envoi de jeunes, vers les foyers de tension, pour y rejoindre l’hydre Daech, et ses multiples ramificati­ons. L’argent a toujours été le nerf de la guerre. L’argent sale qui plus est. Il faut leur couper les vivres. C’est la seule façon de leur barrer la route. La seule façon…

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