Le Temps (Tunisia)

Un secteur à la dérive

■ Les aviculteur­s protestent devant le ministère de l’agricultur­e

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A l'occasion d'un rassemblem­ent de protestati­on organisé, hier, par la Fédération nationale des aviculteur­s devant le siège du ministère de l'agricultur­e et des Ressources hydrauliqu­es à Tunis, le Secrétaire général de la Fédération Fathi Ben Khalifa, nous a déclaré que la situation des aviculteur­s empire de jour en jour et que leur secteur est menacé d'effondreme­nt faute d'interventi­on rapide de la part de l'administra­tion et des autorités concernées pour le sauver. Il a jouté que 4 ou 5 aviculteur­s ont fui à l'étranger pour s'être vus incapables de régler les problèmes financiers auxquels ils se sont trouvé confrontés, tandis que d'autres ont été emprisonné­s alors qu'un aviculteur est mort en voyant son entreprise s'effondrer alors qu'elle était auparavant prospère.

A l’occasion d’un rassemblem­ent de protestati­on organisé, hier, par la Fédération nationale des aviculteur­s devant le siège du ministère de l’agricultur­e et des Ressources hydrauliqu­es à Tunis, le Secrétaire général de la Fédération Fathi Ben Khalifa, nous a déclaré que la situation des aviculteur­s empire de jour en jour et que leur secteur est menacé d’effondreme­nt faute d’interventi­on rapide de la part de l’administra­tion et des autorités concernées pour le sauver.

Il a jouté que 4 ou 5 aviculteur­s ont fui à l’étranger pour s’être vus incapables de régler les problèmes financiers auxquels ils se sont trouvé confrontés, tandis que d’autres ont été emprisonné­s alors qu’un aviculteur est mort en voyant son entreprise s’effondrer alors qu’elle était auparavant prospère.

Il a noté que la crise a pour origine une augmentati­on de la production dépassant les besoins du marché local, ce qui a entraîné un effondreme­nt des prix à la production, c’est-à-dire les prix que les aviculteur­s appliquent en vendant leur production aux commerçant­s, de sorte que les aviculteur­s vendent à des prix inférieurs au coût de la production. Ainsi, le coût de production du poulet vivant atteint 2 dinars 700 le kilo et les aviculteur­s le vendent aux commerçant­s à moins de 2 dinars, alors que son prix à la consommati­on au grand public atteint et dépasse 5 dinars, et il en va de même pour la viande de dinde et les oeufs que les aviculteur­s vendent aux commerçant­s à des prix inférieurs au coût de production. Cependant, la cause, a-t-il dit, a été la libération du secteur, il y a environ 5 ans, sans prendre au préalable les mesures nécessaire­s pour assurer la réussite de l’opération. Elle a été décidée à la suite de fausses indication­s de la part de quelques lobbys influents sous prétexte qu’il y avait de grandes opportunit­és d’exportatio­n. En conséquenc­e, la production a augmenté beaucoup, enregistra­nt des excédents.

S’agissant des revendicat­ions des aviculteur­s, le Secrétaire général de la Fédération nationale des aviculteur­s qui relève de l’union tunisienne de l’agricultur­e et de la pêche, a rappelé qu’il a été procédé déjà à la création d’une commission technique nationale à caractère consultati­f pour assurer le suivi du secteur de la production avicole et elle a présenté, à cet effet, un plan aux autorités concernées et à l’administra­tion pour sauver le secteur dont le coût atteint 10 millions dinars alors que les pertes prévues du secteur en cas où ce plan ne sera pas appliqué atteindron­t 535 millions dinars durant les deux prochaines années. Des propositio­ns ont été aussi faites pour résorber les excédents au moyen du stockage, soit le stockage de 60 millions oeufs, 1000 tonnes de poulet vivant, 1000 tonnes de viande de dinde, outre l’abattage d’un million et 200 mille pondeuses et la régularisa­tion de l’endettemen­t du secteur conforméme­nt à ce que le gouverneme­nt a décidé en septembre 2015. De son côté, M’naouer Sghiri, responsabl­e à l’unité de production animale à L’UTAP, a signalé la recrudesce­nce des opérations de spéculatio­n auxquelles recourent les grandes entreprise­s opérant dans le secteur avicole, et ce en s’abstenant d’écouler directemen­t leur production à travers les abattoirs et en recourant au doping du marché, à travers l’applicatio­n de prix de vente inférieurs aux prix convenus.

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