Qu’est-ce que le Printemps arabe a changé au Maghreb ?
Un ouvrage d’un think tank marocain essaie de faire le tour de la question.
Publié en juin 2018 par l’OCP Policy Center, un think tank marocain, l’ouvrage collectif sur le Printemps arabe sous le titre « Mutations politiques comparées au Machrek et au Maghreb » n’a pas été assez commenté.
L’ouvrage vaut pourtant le détour pour au moins deux réflexions. La première concerne le fait que les révolutions arabes ont réussi à « fédérer les citoyens qui n’avaient potentiellement rien en commun, et qui ne se seraient pas retrouvés ensemble dans un autre contexte ».
Avec, à ce propos, une mise en perspective du rôle des réseaux sociaux, qui ont accéléré le mouvement et permis de « donner une voix à ceux qui n’en avaient pas ».
La deuxième réflexion concerne ce que le document de l’OCP Policy Center, oeuvre de nombreux universitaires et intellectuels, nomme la « remise en question du rôle de l’Etat ». Evoquant la Tunisie, l’ouvrage parle de « nouveaux rapports entre l’Etat et les citoyens » et l’ « élargissement du débat politique »