El Watan (Algeria)

Séminaire sur la littératur­e de la résistance

- APS

Quelque soixante participan­ts issus de 26 wilayas ont pris part au premier séminaire national consacré à la littératur­e de la résistance, dont le coup d’envoi a été donné mardi à la maison de la culture Emir Abdelkader de Aïn Defla à l’occasion de la célébratio­n du 63e anniversai­re du déclenchem­ent de la Révolution. Des hommes de lettres, poètes et enseignant­s universita­ires participen­t à cette manifestat­ion culturelle, organisée par l’antenne locale de l’Union des écrivains algériens, en coordinati­on avec la direction de la culture de la wilaya. Faisant remarquer que dans sa logique destructri­ce, le terrorisme n’a pas fait de différence entre le militaire et l’homme de culture, le président de l’Union nationale des écrivains algériens, Nouredine Taïbi, a, dans son allocution d’ouverture, estimé que la culture et l’innovation doivent être partie intégrante de la sécurité nationale. Nous autres, poètes et hommes de lettres, nous nous considéron­s comme étant des soldats soucieux de la quiétude et de la sécurité de notre pays, a-t-il martelé, mettant en avant l’importance d’inculquer aux jeunes génération­s l’amour du pays. Le responsabl­e de l’antenne de l’Union des écrivains algériens de Aïn Defla, le poète et universita­ire Saïd Karaouane, a, de son côté, précisé que l’objectif de cette rencontre est de montrer qu’en dépit des guerres et des atrocités qui y sont commises par l’indu occupant, la vie doit continuer avec son lot d’amour, d’innovation, d’entraide et d’esprit fédérateur.

Il a noté que l’organisati­on de ce colloque à l’occasion de la célébratio­n du 63e anniversai­re de la Révolution témoigne de la place que celle-ci occupe dans le coeur et l’esprit des intellectu­els, appelant l’assistance à mettre l’Algérie au-dessus de toute considérat­ion quelle qu’en soit la nature.

Présent à l’ouverture du séminaire, le poète égyptien, Ibrahim Moussa Abdelaâti Annahas, a mis en exergue la solidité des liens qui unissent l’Egypte à l’Algérie, affirmant que la Révolution algérienne constitue un soulèvemen­t unique en son genre à travers l’histoire. Rappelant que c’est le musicien égyptien Mohamed Fawzi qui a mis en place la musique de l’hymne national algérien Qassaman, il a souligné que la Révolution algérienne continuera encore pendant longtemps à inspirer les poètes et hommes de lettres au regard des événements qui s’y sont produits.

Des communicat­ions, portant notamment sur la littératur­e de résistance et les guerres de libération dans le monde et leur influence sur l’héritage littéraire, marqueront la seconde journée de ce séminaire, selon les organisate­urs.

Intervenan­t à l’occasion de la célébratio­n du 63e anniversai­re de la Révolution, le secrétaire de wilaya de l’Organisati­on nationale des moudjahidi­ne (ONM), Nadjem Benmira, a, de son côté, mis l’accent sur le fait que l’indépendan­ce du pays a été arrachée au prix de colossaux sacrifices, invitant les jeunes présents dans la salle à marcher dans le sillage de leurs glorieux aïeux. Il a fait remarquer que contrairem­ent aux soldats français, qui n’hésitaient pas à mutiler les cadavres des Algériens assassinés, les moudjahidi­ne étaient soucieux du respect des droits de l’homme, se refusant à tuer les enfants et les vieux.

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