La formation médicale continue doit être réglementée
Les nouvelles technologies et la santé buccodentaire" est le thème principal des 14es journées du Conseil de l’Ordre régional des médecins dentistes d’Alger, organisé hier à l’hôtel Sheraton, à Alger. Une rencontre à caractère international s’inscrit, selon Dr Djamel Adoun, président du Conseil de l’Ordre régional d’Alger, dans le cadre de la formation médicale continue initiée depuis sept ans. «Nous proposons des journées durant toute l’année universitaire, soit chaque premier samedi du mois, avec de plus en plus d’ateliers thématiques, permettant ainsi aux médecins dentistes une meilleure approche des nouvelles technologies. Cette 14e journée vient donc clôturer la série annuelle», a souligné Dr Adoun, qui estime que tous les médecins dentistes en exercice doivent bénéficier de la formation médicale, sachant que cette formation est rendue obligatoire par l'article 15 du Code de déontologie, et de plaider pour sa réglementation. Le Conseil de l’Ordre national a engagé la réflexion à ce propos et des discussions ont eu lieu avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans le but de réglementer cette formation. «Nous avons déjà commencé un travail sur cette question que nous allons présenter à la commission mixte regroupant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le Conseil de l’Ordre national. Cette formation médicale doit être réglementée sur tous les aspects et sanctionnée par un certificat de participation validé pour chaque médecin dentiste par les organes formateurs», a-t-il indiqué, et d’appeler à la révision de certains aspects de la loi sanitaire où l’on relève un vide juridique important dans l’exercice de la médecine et certains gestes médicaux. Le docteur Adoun propose donc la mise en place d’une fiche médicale pour chaque patient, permettant de connaître réellement son état de santé et son suivi en cas de soins supplémentaires. Ce qui fait appel, a-t-il souligné, à la multidisciplinarité et à une prise en charge globale du patient, qui doivent être consacrées dans la loi sanitaire. Ainsi, les médecins dentistes s’informent à travers ces journées de formation médicales continues sur les nouveautés en matière de prise en charge de la santé bucco-dentaire, notamment avec l’introduction du laser dans les soins dentaires et l’endodontie sous microscope, qui ont fait l’objet de deux ateliers pratiques. Il y a aussi l’implantologie, note Dr Adoun, qui a pris une place importante, «elle est s’est réellement développée en Algérie et il y a des laboratoires étrangers qui ont ramené leur savoir-faire. Cette technique nécessite effectivement un savoir-faire», a-t-il indiqué. A noter que cette rencontre a vu la participation de médecins dentistes des secteurs privé et public, dont les médecins dentistes de santé publique, les hospitalo-universitaires et les libéraux.