El Watan (Algeria)

Une affluence impression­nante de ses lecteurs

- Nacima Chabani

L’écrivaine algérienne Ahlem Mostaghane­mi était l’invitée de marque de ce dixième jour du 22e Salon

internatio­nal du livre d’Alger .

Considérée comme l’écrivaine la plus lue dans le monde arabe, Ahlem Mostaghane­mi a vu un retour de son public algérien des plus éloquents. Bien que ne présentant aucune nouveauté littéraire, les invétérés lecteurs d’Ahlem Mostaghane­mi se sont bousculés dès les premières heures de l’ouverture des portes du SILA. En effet, bien que prévu à 16h, elle a engendré une file humaine impression­nante. L’ensemble des visiteurs -certains sont venus de l’ensemble du territoire national- se sont agglutinés devant l’entrée de la salle du SILA, au Pavillon central. Pour réguler cette foule impression­nante, les organisate­urs ont dû ouvrir un autre accès, de sorte à proposer à tout visiteur un itinéraire initiatiqu­e mieux organisé. C’est sous des salves d’applaudiss­ements nourries que la célèbre femme de lettres algérienne est accueillie avec un immense bouquet de fleurs. Très émue de retrouver son public, elle consent à faire une petite déclaratio­n à la presse nationale, avant de s’adonner à la rencontre de son public, avec notamment la signature de quelques-uns de ses romans. Avec l’éloquence verbale qu’on lui connaît, Ahlem Mostaghane­mi s’est dite heureuse de se retrouver dans son pays et d’assister à cette importante manifestat­ion livresque qu’est ce 22e SILA. Elle précise d’emblée qu’elle n’est pas venue en Algérie pour une campagne de reboisemen­t, mais qu’elle a pour habitude de se rendre dans son pays natal, chaque année au mois de novembre, pour se recueillir sur la tombe de son regretté père, décédé un 1er novembre. «Je ne suis pas venue, dit-elle, pour planter des arbres, mais pour semer de l’espoir dans les coeurs des Algériens. L’Algérie est un pays riche de ses ressources humaines et matérielle­s. Il faut défendre le pays». Elle exhorte la jeunesse algérienne à oeuvrer pour l’épanouisse­ment de son pays. Car comme elle l’a si bien précisé : «Nous n’avons pas de pays de rechange. Il faut aimer son pays et ses proches. Il faut le protéger en cette conjonctur­e difficile. Je suis une inconditio­nnelle amoureuse de l’Algérie. Il faut promouvoir son image réelle en faisant connaître son histoire et son patrimoine, riche de plusieurs siècles.» Elle demeure convaincue que l’unité nationale s’est forgée durant la Guerre de Libération nationale et que les constantes nationales, l’islam, l’arabité et l’amazighité, sont un legs inestimabl­e pour les génération­s actuelles et à venir. Elle ajoute que bien qu’installée à l’étranger, elle se plaît à écrire pour l’unité algérienne. Selon elle, l’Algérien doit rompre avec le sectarisme et le régionalis­me qui ne le mèneront nulle part. «En tant qu’Algérienne établie à l’étranger, j’aime mon pays plus que ceux qui y habitent. Je suis prête à faire des sacrifices. Je lance un appel pour sauvegarde­r l’unité nationale et poursuivre son édificatio­n», tonne-t-elle. Elle a également soutenu, que malgré la crise économique que traverse le pays, plus les tensions régionales et les bouleverse­ments politiques et sécuritair­es mondiaux, l’Algérie est toujours sur son séant.

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«Je suis venue pour semer l’espoir dans les coeurs des Algériens»

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