Cavallo Rocco charge les dirigeants de la JSK
Le patron du groupe Cavallo, l’Italien Rocco Cavallo, a animé, hier matin, un point de presse au niveau de l’hôtel Lala Doudja de Hydra, où il est revenu longuement sur les détails du projet qu’il comptait réaliser au profit de la JSK et les raisons de son échec.
Accompagné de son fils, Francesco, mais également de son conseiller sportif, Enrico Fabbro, et de Hafid Benourdja, l’homme par qui le projet entre Sadmi et les Italiens a été lancé, Rocco Cavallo a imputé la cause de l’échec du projet de partenariat aux responsables des Canaris et ses deux entités, à savoir le conseil d’administration et le conseil de surveillance.
«Notre projet de partenariat était sur le point de voir le jour et s’il est tombé à l’eau, c’est à cause des responsables du club. On aurait aimé que ce projet aboutisse favorablement», annonce Rocco Cavallo. Et d’expliquer : «Un accord de principe a été trouvé le 8 octobre dernier et scellé par un PV d’accord que voici (copie en notre possession), signé par Sadmi, mais aussi par Me Meriem, Azlef et Zeghdoud. Il était question de créer une société mixte commerciale et immobilière entre la JSK et mon groupe sur la base du 51/49. L’accord devait être entériné chez un notaire, mais des problèmes internes à la JSK, dont j’ignore l’origine, ont fait que le projet a capoté», dira Rocco Cavallo. «On a demandé des documents comptables et fiscaux aux responsables de la JSK pour pouvoir conclure, mais plus de trois semaines après, on n’a rien reçu. On ne pouvait donc attendre éternellement.» Enrico Fabbro abondera dans le même sens en expliquant l’objet de sa visite le 27 octobre dernier : «Je me suis déplacé à Tizi Ouzou. J’ai demandé à Me Meriem des explications au sujet des documents en question pour conclure l’accord, en lui précisant qu’on n’attendrait pas éternellement. Il me demandera 48 heures de plus pour avoir les fameux documents. Par la suite, c’est Sadmi qui m’appelle pour qu’on lui accorde quelques jours supplémentaires. Il était donc évident qu’ils étaient dans l’incapacité de fournir ces documents essentiels pour la conclusion de l’accord», notera l’ancien coach du MCA et de la JSK.
Rocco Cavallo qui insistera sur le fait que l’ouverture du capital de la JSK était indispensable pour «générer des ressources financières», tout en précisant qu’il n’a jamais été question d’injecter de l’argent à la JSK avant l’officialisation de l’accord, donnera les grandes lignes de son projet : «Le projet était ambitieux sur la base d’une étude faite par un éminent expert d’une université de Milan. Il est axé sur le marchandising et le projet immobilier à construire à Tizi Ouzou pour générer des bénéfices à long terme. J’ai même consenti que les bénéfices soient exclusivement réservés à la JSK durant les deux premières années. J’ambitionnais même de faire coter la JSK en Bourse». Fabbro pour sa part indiquera que le projet aurait permis à la JSK «une autosuffisance sur le plan financier», regrettant la mentalité des dirigeants actuels qu’il désigne comme responsables de la situation, estimant même «qu’avec ces gens-là, même Berlusconi ne pourrait investir à la JSK».
Enfin, Rocco Cavallo a annoncé que «malgré les entraves rencontrées», il est toujours «intéressé par un partenariat avec la JSK, même avec les éventuels futurs repreneurs du club». Il a tenu à démentir toutes les rumeurs qui ont visé sa société et son groupe. «Notre groupe est réputé à l’échelle italienne et mondiale. Il est implanté en Italie, et dans plusieurs pays, comme le Ghana, la Gambie, le Sénégal, la Roumanie et la Moldavie, entre autres. Et voici des documents visés par l’ambassade d’Algérie en Italie et les organismes juridiques et économiques en Italie. Nous avons même des certificats internationaux délivrés par des organismes experts pour prouver notre bonne santé financière», dira Rocco Cavallo, qui annoncera qu’il a rendez-vous, aujourd’hui même, avec l’ambassadeur d’Italie en Algérie.