El Watan (Algeria)

La leçon à retenir

La partie est de la wilaya, traversée par des cours d’eau, est la plus exposée aux risques de crues.

- L. Baâziz

La wilaya d’Oum El Bouaghi comportet-elle des régions et localités inondables, comme l’ont été les villes de Tébessa et Constantin­e les jours passés ? D’est en ouest, la wilaya est jalonnée par des cours d’eau qui comportent des risques de crues. Cela s’est vérifié, samedi passé, dans les communes de Souk Naâmane et Bir Chouhada. Deux communes affectées lourdement par les inondation­s, qui ont laissé des séquelles et des dégâts irréparabl­es. L’autre région de la wilaya où le risque plane à chaque fois qu’il y a de grands orages est sans conteste la partie est, plus précisémen­t la ville de Meskiana, qui est cernée par deux cours d’eau. L’oued éponyme et le cours d’eau appelé Aïed. Le premier prend sa source dans les plaines du Z’bar, s’étire jusqu’au lieu-dit Chebabta et se déverse dans un autre oued proche des frontières tunisienne­s. Ce qu’il faut souligner, c’est qu’une partie de la plaine de Meskiana a vu l’érection de plusieurs quartiers, très proches de l’oued. Il y a un peu plus d’une décennie, cinq personnes qui revenaient d’une fête de mariage ont été emportées par l’oued en furie. «Si l’oued retrouve sa vigueur d’antan, il est fort à parier que les habitation­s qui lui sont limitrophe­s risquent d’être inondées. A l’ouest de la ville, passe le cours d’eau Aïed. En amont a été édifié une retenue collinaire appelée «Grigueur». Malgré cet ouvrage, la ville connaît de temps à autre des inondation­s, certes sans impact sur les habitation­s, mais comportent un risque latent à ne pas dédaigner. Aïn Beïda n’est pas elle non plus à l’abri au cas où un grand orage s’annonçait. Les cités situées dans la partie ouest et qu’on continue à appeler «Murienne et Lazabi» restent submersibl­es en dépit des galeries aménagées durant les années 70 et qui déversent les eaux usées et pluviales dans les bassins de la station d’épuration (Step). La ville de F’kirina, une commune rurale, subit de temps à autre des crues. Il y a trois années, les pluies torrentiel­les ont durement affecté les jardins et les plantation­s de tomates et de piments. Le chef-lieu de wilaya, Oum El Bouaghi, malgré la présence de galeries souterrain­es, essuie de temps en temps des inondation­s qui traversent l’agglomérat­ion du nord au sud. Construite au piémont du djebel Sidi R’ghiss, Oum El Bouaghi demeure plus ou moins sécurisée grâce à un réseau pluvial qui dessert toutes les parties de la ville. Sigus, commune située à l’extrême ouest de la wilaya, est, elle, traversée par un oued. Ce dernier a bénéficié d’une grande opération de calibrage. Mais dans les cas de crues excessives, le lit de l’oued ne risque-t-il pas de déborder et d’emporter des personnes ? L’Office national d’assainisse­ment (ONA) dispose sans doute de données à même de sécuriser les biens et personnes dans l’hypothèse où l’oued déborderai­t. Selon tous les citoyens que nous avons interrogés, si les risques d’inondation existent, la faute n’incombe pas uniquement aux services chargés de l’assainisse­ment, mais aussi à la négligence des habitants, qui se débarrasse­nt de certains objets encombrant­s qui finissent toujours par obstruer les avaloirs et font refluer les eaux jusque dans les habitation­s.

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Il y a dix jours, la daïra de Souk Naâmane a subi de gros dégâts

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