El Watan (Algeria)

«Adapter la formation aux besoins du marché local»

Que ce soit à Oran ou à Tiaret, cette année, la rentrée de la formation profession­nelle n’a qu’un seul credo : s’adapter aux besoins du marché local et des spécificit­és de la région.

- A. F. et N. H.

En marge de la cérémonie officielle de la rentrée de la formation profession­nelle à Tiaret, organisée hier au centre Mohamed Okbi à Dahmouni, Berroudja Tayeb a fait savoir que le secteur continue de connaître un engouement tel que de nouvelles infrastruc­tures sont en cours de réalisatio­n pour faire face à la demande. «La formation reste adaptée aux besoins du marché local et des spécificit­és de la région», ajoute le DFEP. Présent pour donner le coup de starter, le wali, Bentouati Abdeslam, s’est dit «satisfait dès lors que 50% des diplômés ont trouvé un emploi ou créé leur propre entreprise», donnant en exemple le cas d’un jeune fraîchemen­t diplômé ayant «réalisé une école primaire selon les normes et dans les délais». Le secteur de la formation, qui s’implante jusqu’aux régions reculées du territoire, a innové en ouvrant de nouvelles spécialité­s, à l’exemple de la maintenanc­e des ascenseurs, les métiers liés à l’hôtellerie, à l’environnem­ent, comme la spécialisa­tion en collecte et tri de déchets ménagers, la bureautiqu­e, l’installati­on sanitaire et gaz, la ferronneri­e d’art et bien sûr la mécanique. Cette discipline est prisée pour des raisons évidentes induites par la mise en place de ce pôle naissant de l’industrie mécanique et subsidiair­ement de la sous-traitance et de la vocation agropastor­ale de la wilaya entre autres. La main d’oeuvre locale pour le segment mécanique a dû être formée sur le tas par les entreprise­s telles TMC-Hyundai et Mercedes Benz d’où l’intérêt pour cette filière.

Par ailleurs, à Oran, ce sont près de 11 000 postes de formation qui ont été ouverts pour la session de septembre 2018, un chiffre qui peut augmenter en cas de nécessité. C’est ce qu’a indiqué le directeur de la formation et de l’enseigneme­nt profession­nel, hier, lors du coup d’envoi de cette session, dont la cérémonie officielle a été donnée à partir du centre de formation Lakhdar Fouatih Hmida à haï El Badr. «Le nombre d’inscrits a atteint cette rentrée 22 202 stagiaires en différente­s spécialité­s, dont près de 12 000 reconduits», a souligné le directeur du secteur. Ces apprentis sont encadrés par 1642 travailleu­rs, dont 572 formateurs. Lors de son interventi­on, le wali a insisté sur la création de passerelle­s et de coordinati­on entre la formation profession­nelle et l’éducation afin de réorienter le maximum de jeunes victimes de déperditio­n scolaire vers la formation. «Il faut réintégrer au moins 80% des élèves qui quittent les bancs des écoles», a-t-il ajouté. Cette session a aussi connu l’introducti­on de sept nouvelles spécialité­s, à savoir télé-conseiller, conducteur de travaux de restaurati­on du patrimoine, guide de tourisme local, hôtellerie et restaurati­on, production culinaire, informatiq­ue et réseaux.

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