El Watan (Algeria)

Les travaux d’achèvement enfin «budgétisés»

Le projet d’ extension comprend un pavillon des urgences, un autre pour les consultati­ons, une aile d’une capacité d’accueil de 75 lits, en plus de 4 blocs opératoire­s.

- F. Raoui

Le projet d’extension de la maternité de Sidi Mabrouk semble traîner, le moins qu’on puisse dire, en longueur. Les travaux lancés en mars 2014 pour un délai de réalisatio­n de 6 mois cumulent un retard de plus de quatre ans. L’entreprise en charge du projet a pourtant achevé depuis deux années environ la partie dite des gros oeuvres. Celle-ci devait être logiquemen­t suivie des travaux de réalisatio­n des corps d’état secondaire (CES) ou travaux d’achèvement, mais ceux-ci n’ont toujours pas été entamés. Un retard qui était dû, selon des sources généraleme­nt bien informées, au fait que le projet en question n’a pas fait l’objet d’un crédit budgétaire et ce, précise notre source, en dépit de son caractère prioritair­e (la priorité du gouverneme­nt pour ce qui concerne les équipement­s publics ayant été donnée aux infrastruc­tures des secteurs de la santé et de l’éducation). Il semblerait néanmoins que ces contrainte­s ont été enfin levées puisque le projet a été «budgétisé». C’est du moins ce que nous a affirmé, hier, Abdelghani Fadel, le nouveau directeur l’établissem­ent en question, dont la prise de fonction date du mois de juillet dernier. «Un premier appel d’offres a été lancé récemment pour l’achèvement du projet après une réévaluati­on de l’ordre de 400 millions de dinars. Un appel d’offres qui s’est avéré infructueu­x, suivi par un deuxième au cours duquel un attributai­re a été finalement désigné», a déclaré notre interlocut­eur. «Mais suite à la passation des marchés au niveau de la commission des établissem­ents hospitalie­rs spécialisé­s (EHS) de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Constantin­e, le rapporteur du dossier a émis des réserves suspensive­s sur l’entreprise choisie. Des réserves relatives au fait que l’entreprise en question n’a jamais réalisées de projets similaires. En réponse, l’entreprise a introduit un recours à la commission sectoriell­e du ministère de la Santé et de la Population», précise encore le directeur de la maternité. Devant cet imbroglio administra­tif et en attendant la décision du ministère de tutelle, le projet risque donc de traîner encore et ce en dépit de son importance vitale et du déficit en matière de structures de santé de néonatolog­ie dans la wilaya. Le projet porte pour rappel sur la réalisatio­n d’une extension comprenant un pavillon des urgences, un autre pour les consultati­ons, une aile d’une capacité d’accueil de 75 lits, qui peut être portée à cent selon ses responsabl­es, en plus de 4 blocs opératoire­s. Une réalisatio­n qui une fois achevée serait d’un apport certain à la maternité de Sidi Mabrouk. Une structure totalement submergée et qui croule sous la pression en raison du flux important qu’elle connaît des parturient­es de toute la région. D’une capacité d’accueil de 75 lits, celle-ci, prend en charge, près de 1200 parturient­es par mois soit une moyenne de 400 par jour dans des conditions à la limite de supportabl­e. Certaines parturient­es admises dans cette structure, témoigne son personnel, sont réduites à dormir à même le sol alors que d’autres dorment à deux, voire à trois sur le même lit.

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