Le secrétaire général limogé
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Saïd Bouhadja, a mis fin hier aux fonctions du secrétaire général de l’APN, Bachir Slimani, a annoncé un communiqué rendu public hier sur le site du Parlement. Aucune explication n’a été donnée à ce limogeage inattendu de ce député FLN de Bouira, qui avait conduit la liste du parti dans cette wilaya aux dernières élections législatives. Le communiqué de l’APN indique seulement de façon sibylline que le changement est intervenu conformément au règlement intérieur de l’APN et aux textes régissant les hautes fonctions de l’Etat. Le chef de cabinet de l’APN, Hachemi Adala, a été désigné pour assurer l’intérim du secrétariat général. M. Slimani avait occupé le poste de directeur de l’administration générale de l’APN avant d’être promu au poste de secrétaire général le 26 septembre 2014, sous la présidence de Larbi Ould Khelifa. Le nouveau président de l’APN, qui est issu de la même famille politique, en l’occurence le FLN, a donc hérité à son arrivée au perchoir de l’APN d’une situation de fait en ce qui concerne le choix de ses collaborateurs directs. Particulièrement dans un poste aussi stratégique que le secrétariat général de l’Assemblée populaire nationale, qui a la haute main sur le fonctionnement organique de l’APN et les manoeuvres de coulisses.
La nouvelle de l’éviction de M. Slimani ne manquera pas d’être accueillie avec soulagement par l’opposition islamiste hors MSP (Ennahda et Adala), qui l’avait accusé en juin 2017, lors de l’opération de répartition des postes de viceprésidents et des commissions permanentes de l’APN, d’avoir violé la Constitution en manoeuvrant pour favoriser les partis de la majorité parlementaire.
Il reste à savoir pourquoi ce cadre du FLN, qui a marqué de son empreinte partisane Flniste son passage au secrétariat général de l’APN, a été éconduit de son poste. Le courant ne passerait-il pas ou plus entre le président de l’APN et le secrétaire général sortant ? Ou bien y a-t-il d’autres raisons à son limogeage qui ont plus à voir avec le bilan de la gestion du député de Bouira et la redistribution des cartes au niveau des organes de fonctionnement de l’Assemblée ?