L’environnement et le développement durable en débat
Le Centre universitaire de Relizane (CUR) Ahmed Zabana a organisé le premier séminaire national sur l’environnement et le développement durable, un thème considéré d’actualité, aussi bien en Algérie que dans le reste du monde.
Les intervenants, des professeurs et des docteurs, venus de différentes universités du pays, ont démontré l’importance de l’exploration de l’espace pour s’offrir toutes les données utiles pour le développement durable et la préservation du milieu environnemental. Ainsi, dans son intervention, le Pr Khalladi Medderbal a décortiqué la place de la géomatique (mariage entre la géographique et l’informatique) dans la découverte des atouts naturels avérés d’un apport considérable dans la résolution des problèmes entravant le processus de développement durable. «L’évolution dans la confection des cartes géographiques, depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à nos jours, a entraîné un engouement chez les attachés à l’exploitation de tout enseignement pouvant améliorer les facteurs du développement», a-t-il souligné en affirmant : «La géographie est un élément incontournable dans la mise en place des stratégies de développement durable, d’où la nécessité de la géomatique pour mieux connaître les ressources naturelles pour les sauvegarder et les valoriser et surtout améliorer les connaissances sur la biodiversité».
L’intervenant souligne que l’Algérie renferme des milieux naturels très diversifiés, une biodiversité particulière et surtout un endémisme important bien localisé géographiquement. «Ces atouts, précise-t-il, nécessitent la mise en place d’une méthodologie normalisée adoptée par un réseau national de scientifiques qui se chargera de mobiliser des groupes de travail intersectoriels pour la réalisation de cartes géographiques de la faune et la flore pour un meilleur diagnostic écologique». Durant cette journée scientifique destinée surtout à l’environnement, les interventions se sont orientées vers des sujets ayant des rapports avec les vecteurs d’un développement vert, notamment dans le secteur de l’agriculture. Ainsi, dans ce sens, l’on citera les Prs et Drs Benabdelli Khéloufi, Benderdouche Noureddine, Kara Benyakhlef, Adjlane Nouredine, Bekhemas Kheira et Aït Saïd Samir, qui se sont attardés sur la stratégie agricole permettant une sécurité alimentaire saine en Algérie, les moyens de lutte contre la pollution atmosphérique, les solutions de la chimie verte pour le traitement de l’eau, la stratégie de lutte naturelle contre l’acarien, varrao destructor, parasite de l’abeille mellifère, la polymérisation des terpènes comme voie pour la valorisation de la biomasse végétale et enfin les réponses physiologiques des plantules de pistacia lentiscus L au stress salin. Enfin, tous les participants ont plaidé pour pousser la science au-devant de tous les processus initiés pour le développement durable. «La science pour servir l’environnement», dira le Dr Benajemia Mohamed. Les éventuels risques d’utilisation des pesticides sur l’environnement, l’évaluation de l’agro-système saharien pour une approche de développement durable et la caractérisation de la dynamique des zones humides sont, entre autres, les sujets abordés par les Chaa Mohamed, Anteur Djamel et Megharbi Ahmed. Après une journée de débats, le séminaire s’est clôturé par des recommandations orientées vers une meilleure prise en charge du milieu environnemental en réduisant le recours aux produits ayant un effet néfaste sur l’environnement et la santé publique.