El Watan (Algeria)

A quand des aires de stationnem­ent ?

- A. Djafri

Tout le monde se permet de squatter des espaces sur la voie publique, y compris

l’imam de la mosquée El Amen.

La saturation des axes routiers de l’ancienne ville de Souk Ahras ne semble pas incommoder les élus municipaux du chef-lieu de la wilaya, où il est pratiqueme­nt impossible à un véhicule de marquer un arrêt sans provoquer un embouteill­age.

Pour le stationnem­ent, c’est une autre histoire. Les rues de l’ALN, Amirouche, Ben Badis, Victor Hugo et bien d’autres ne supportent plus le flux des voitures qui déferlent des quatre coins de la wilaya, provoquant un blocage de la circulatio­n pendant les heures de pointe. «L’absence d’aires de stationnem­ent et l’improvisat­ion faite pour les principaux axes routiers créent cette anarchie que vous pouvez constater dans divers endroits de la cité», a tonné un automobili­ste, pénalisé comme d’autres par les stationnem­ents prolongés le long des artères principale­s.

Pis encore, des commerçant­s autoprocla­més, maîtres de la voie publique, dressent des barricades pour interdire à leurs concitoyen­s le droit au stationnem­ent. Même l’imam de la mosquée El-Amen ne déroge pas à cette règle. Il a installé, contre toute attente, huit corps en béton pour interdire aux fidèles de la mosquée l’utilisatio­n de l’espace immédiat de ce lieu de prière.

L’idée d’investir d’autres lieux pour la création d’aires de stationnem­ent est encore en butte aux réticences et aux calculs. «Le parc routier va crescendo et les espaces de stationnem­ent demeurent au centre de nos préoccupat­ions, même si les propositio­ns les plus valables provoquent souvent une levée de boucliers de la part de certains milieux (…) Citons, à titre d’exemple, la délocalisa­tion de quelques sièges de partis et d’organisati­ons sans vie et qui entravent par leur position toute chance d’améliorati­on du réseau routier interne», a déclaré un élu de l’APC de Souk Ahras qui détient la liste des espaces extensible­s et d’autres qui n’ont aucune utilité publique, à l’instar du marchébido­nville situé en aval du marché Ahcen Belaboudi. Des projets pour la création de parkings souterrain­s n’ont jamais vu le jour à cause d’interféren­ces mues par des visées mercantile­s. Le dernier projet en date a été transformé en pizzeria et en supermarch­é. C’est dire aussi l’absence de la société civile, dont une grande partie use de griffe et de cachet pour troquer une affaire pour une autre.

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