L’émigration clandestine continue de plus belle
Les gendarmes ont arrêté 17 harraga qui tentaient de traverser la mer vers les côtes espagnoles
à partir du littoral de Mostaganem.
Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de l’émigration clandestine, qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans la wilaya de Mostaganem, des investigations menées par la brigade territoriale, relevant du groupement de la Gendarmerie nationale de Mostaganem, ont mené à l’arrestation de 17 harraga âgés de moins de 30 ans, qui tentaient de traverser la mer vers les côtes espagnoles. L’enquête est toujours en cours en vue de mettre la main sur les principaux organisateurs (les passeurs) de cette traversée dangereuse. Les gendarmes sont parvenus à faire avorter une autre tentative de harga avant-hier vers 4h. 13 personnes, originaires de la wilaya de Relizane, étaient à bord d’un fourgon et 4 autres, originaires de Mostaganem, dans une autre voiture de marque Peugeot 405. Du matériel de traversée et les deux véhicules ont été saisis et les aventuriers seront présentés devant le juge d’instruction de Mostaganem qui décidera de leur sort.
Rien ne semble arrêter la ruée vers la côte ibérique, en dépit des moyens considérables déployés par les services de police pour déjouer toute tentative de harga et les conditions météorologiques enregistrées ces derniers jours. De source bien informée, on a appris qu’une embarcation a quitté, au cours de la nuit d’avant-hier, les rivages de la commune de Achaacha, à l’extrême est de la wilaya, pour l’Espagne. La barque avait à son bord plus d’une dizaine de harraga, parmi lesquels des jeunes qui ont bénéficié du dispositif de l’Ansej et qui sont tous de la région de Achaacha. Des proches déplorent que ces jeunes aient abandonné leurs biens pour tenter la traversée périlleuse. D’autres ont été encouragés par leurs parents, apprend-on. Ces harraga seraient, nous dit-on, arrivés en Espagne, d’où ils auraient téléphoné à plusieurs reprises à leurs proches. Chacun de ces candidats à l’émigration illégale a, semble-t-il, versé plus de 9 millions de centimes pour l’achat d’une barque de 4,80 m, des moteurs de 30 CV, des GPS, plusieurs dizaines de litres de carburant et d’autres frais. Signalons enfin que plusieurs harraga, parmi ceux qui ont quitté le pays il y a quelques semaines, continuent de contacter leur famille à partir des camps de rétention conçus spécialement par les Espagnols pour les héberger.