El Watan (Algeria)

Festival de la tomate à Souk El Djemaâ

- Boualem B.

Le public a été nombreux à visiter les stands d’exposition de produits agricoles, dont la tomate, le poivron et le piment,

et à s’approvisio­nner à des prix abordables.

Le village de Souk El Djemaâ, relevant de la commune de Toudja, a abrité, vendredi passé, la première édition de son Festival de la tomate. Connu depuis longtemps pour être le village possédant le deuxième plus important marché hebdomadai­re de la vallée de la Soummam après Sidi Aïch, Toudja tente à travers ce genre d’activités de retrouver son dynamisme d’antan. Organisée par le collectif des habitants, en partenaria­t avec l’APC de Toudja, la subdivisio­n de l’agricultur­e d’El Kseur, la DSA et la Chambre de l’agricultur­e de Béjaïa, cette fête, qui a vu la participat­ion de quelque soixante-dix exposants, a été, de l’avis des participan­ts, une très grande réussite. La grande affluence des visiteurs et les grosses ventes réalisées ont donné de grands espoirs aux organisate­urs quant à la concrétisa­tion de leurs voeux.

«Nous sommes doublement contents. Par cette fête, outre d’avoir permis à de nombreux visiteurs de connaître notre région et nos produits agricoles, nos agriculteu­rs ont réalisé des ventes encouragea­ntes qui incitent à travailler et à produire davantage», déclare à El Watan Hammi Kamel, représenta­nt du collectif des habitants.

Exposition-vente des produits agricoles de la localité, communicat­ion sur la relance de l’agricultur­e familiale, gala artistique, visites guidées et remise des attestatio­ns aux participan­ts, tel est le programme de cette fête qui a permis notamment à de nombreux chalands de s’approvisio­nner en produits maraîchers de qualité et à des prix abordables.

Les produits agricoles exposés, notamment la tomate, le poivron et le piment, ont connu des ventes record. La qualité et les prix y sont pour beaucoup. A titre d’exemple, la tomate, qui se négocie actuelleme­nt sur le marché autour de 130 dinars le kilo, a été cédée à 90 dinars.

80% de la population de ce village vivent des produits de la terre. En dépit des difficulté­s d’existence, les citoyens font tout pour maintenir en vie les exploitati­ons familiales, qui faisaient la renommée de la région.

DES CONTRAINTE­S À LEVER

«Notre région produit chaque année quelque 12 000 quintaux de tomates, et nous pourrions faire mieux si les contrainte­s que nous rencontron­s étaient prises en charge», fait remarquer, dans ce cadre, notre interlocut­eur. Il y a des exploitant­s qui produisent à eux seuls plus de 500 quintaux de tomates par an. Ce qui justifie amplement l’intérêt que doivent porter les autorités à ces agriculteu­rs. Faute de véritable marché local, les récoltes sont souvent vendues aux marchés de gros de Sidi Ali Lebhar et d’Akbou.

Plusieurs contrainte­s empêchent ces agriculteu­rs de développer comme il se doit leurs exploitati­ons. Depuis longtemps, ils se plaignent notamment du mauvais état des pistes, de l’absence d’eau et d’électrific­ation. Mais, rien n’est venu réconforte­r les exploitant­s. Ce qui fait que certains

La région de Toudja produit 12 000 quintaux de tomates chaque année.

PHOTO :

D.R.

d’entre eux ont déjà cessé leurs activités.

Les deux pistes existantes qui desservent les terrains exploités sont quasi impraticab­les. Les agriculteu­rs sont contraints annuelleme­nt de mettre la main à la poche pour prendre en charge les frais de réfection et de réaménagem­ent de ces pistes sujettes aux dégradatio­ns à chaque saison hivernale. «Nous cotisons annuelleme­nt entre 8000 et 10000 DA pour refaire nos pistes et les rendre quelque peu praticable­s», explique un villageois.

En plus du mauvais état des pistes, les exploitant­s souffrent du manque d’eau et de l’absence d’électrific­ation. «L’électrific­ation et la réalisatio­n des retenues collinaire­s sont deux chantiers qui doivent être pris en charge dans les meilleurs délais pour le maintien de nos activités», indique notre interlocut­eur. Dans le cadre du programme de la DSA, le village a bénéficié ces jours-ci de quatre kilomètres de pistes, mais c’est peu, jugent les exploitant­s, en raison des gros efforts consentis par la région pour la valorisati­on de l’agricultur­e.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Algeria