El Watan (Algeria)

Projection du long métrage Le flic de Belleville de Rachid Bouchareb

Dans le cadre de la tenue du 9e Festival internatio­nal du cinéma d’Alger, le dernier long métrage Le flic de Belleville, du réalisateu­r algérien Rachid Bouchareb, a été projeté, en hors compétitio­n, jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth à Alg

- Nacima Chabani

C’est en présence de nombreux cinéphiles qu’a eu lieu cette projection en avantpremi­ère nationale. Il était difficile pour les retardatai­res de trouver une place assise. En effet, en plus des travées qui étaient squattées, les organisate­urs ont dû rajouter des chaises. C’est dire l’engouement qu’à suscité ce film chez les intéressés.

Après avoir signé London River ; Hors-la-loi ou encore La voie de l’ennemi, le réalisateu­r francoalgé­rien Rachid Bouchareb explore un autre genre cinématogr­aphique avec son dernier-né, Le flic de Belleville. Sorti en octobre dernier en France, Le flic de Belleville est une comédie d'1 heure 51 minutes. Le décor est planté dans un premier temps à Paris, ensuite à Miami, aux Etats-Unis.

Dans le film, Sébastien Bouchard, alias Baba Keita, campé par l’excellent comédien Omar Sy, est un policier des plus ordinaires vivant à Paris. Il est considéré par ses pairs comme un spécialist­e des pickpocket­s des faubourgs. Avec une mère collante et possessive à la fois – interprété­e par la comédienne hilarante Biyouna – et sa petite copine Lina, Baba a du mal à gérer la situation. Il n’arrive pas à se décider à déménager pour se mettre en couple avec sa dulcinée à cause de cette mère trop encombrant­e. Baba a un ami d’enfance et de coeur, Roland, qui est un officier de liaison au consulat général de France à Miami. Un soir, alors que les deux comparses sont attablés dans un restaurant parisien, Roland est tué à bout portant par des trafiquant­s de drogue. Roland était, en fait, en mission à Paris. Il diligentai­t une enquête sur un trafic de stupéfiant­s.

Très éprouvé par le décès de son ami, Baba est bien déterminé à retrouver l’auteur de ce crime crapuleux. Ainsi, il est détaché à Miami. En compagnie de sa tendre mère, il prend le premier vol à destinatio­n de Miami. Dès qu’ils parcourent quelques kilomètres à Miami, en compagnie du chauffeur qui leur a été dépêché, ils sont subjugués par la ville, son modernisme et son confort. Biyouna, dans la peau d’une nouvelle bourgeoise, se prête au jeu de ce nouveau mode de vie. Ses répliques et ses mimiques sont tous simplement

Le flic de Belleville époustoufl­antes. Idem pour l’espiègle Baba qui a l’art et la manière de parer à des situations bien difficiles, surtout avec son nouveau coéquipier d’origine lati-américaine, Ricardo Garcia (Luis Guzmán). Nos deux bonhommes au caractère bien trempé et qui se complètent partent sur les traces des trafiquant­s. L’enquête les mènera jusqu’en Afrique où sera anéanti le baron de la drogue, à savoir un sénateur africain. A travers cette comédie, Le flic de Belleville – rappelons que c’est lors d’un tournage aux Etats-Unis qu’il a eu l’idée de ce sujet –, le réalisateu­r Rachid Bouchareb s’est essayé avec brio à ce nouveau genre de film américain. La trame du film choisi est des plus élaborées et ses comédiens sont tout simplement convaincan­ts. Quant au zeste d’humour, il a été servi à volonté.

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Scène du filmavec Biyouna et Omar Sy

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