El Watan (Algeria)

Le balayage dans nos quartiers se fait-il de manière sélective ?

- F. Raoui

Certains quartiers de la périphérie de la ville sont dans un état pitoyable. Quantité d’ordures de toutes sortes jalonnent les rues. Partout des sacs en plastique, des emballages divers, des papiers, des ordures de toutes natures, des canettes vides de boissons et des bouteilles. Citons à ce propos le quartier de Sidi Mabrouk supérieur, qui semble avoir été déserté par les balayeurs. Certaines de ses rues, à l’image de celle de Zaouiche Amar, face à la cité Laâssifer (ex-Les Apôtres) n’ont pas vu de balayeurs depuis des semaines.

Nos élus visitent-ils ces quartiers. La municipali­té de Constantin­e manque-t-elle de personnel au point de ne plus affecter d’agents à ces quartiers ? Difficile à admettre quand on voit que toute une armada de balayeurs de la commune est chargée à longueur de journée de nettoyer le boulevard menant à Stah El Mansourah, situé pourtant à quelques longueurs seulement du quartier de Sidi Mabrouk, qui abrite les sièges de la 5e Région militaire et du groupement de la gendarmeri­e. Comme chacun peut le vérifier, sur ce boulevard long d’une centaine de mètres, les trottoirs et les bords de la route sont «nickel» dès les premières heures de la matinée et le nettoyage se poursuit pendant toute la journée. Pas un papier, un mégot ou un sac en plastique qui traîne. Une question se pose dans ce cas-là. Le nettoyage de nos rues et quartiers se fait-il de manière sélective ?

L’on est tenté de répondre par l’affirmativ­e, surtout lorsqu’on voit le zèle dont fait preuve la municipali­té pour nettoyer certaines artères du centre-ville, en particulie­r les boulevards J.F.Kennedy et Rabah Bitat, qui longent respective­ment le cabinet du wali et sa résidence, alors que bien des rues du centre-ville, à l’image du boulevard Belouizdad (Saint Jean), qui ne bénéficien­t pas de la même sollicitud­e, croulent sous des amas de saleté.

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