El Watan (Algeria)

Les premières sanctions tombent au FFS

La direction du FFS a déjà donné le ton en radiant de ses rangs deux vice-présidents de l’APW d’Alger «pour avoir travaillé contre le candidat du parti aux sénatorial­es».

- R. P.

Le Front des forces socialiste­s (FFS) examine les mesures à prendre à l’encontre de ses élus qui n’ont pas voté pour son candidat aux élections sénatorial­es à Alger, a-t-on appris d’une source proche du parti. Le candidat du plus vieux parti de l’opposition, l’élue à l’APW Aïcha Boudiaf, a obtenu 29 voix sur 110 élus FFS d’Alger. Autrement dit, 81 élus FFS ont préféré voter pour un autre candidat. Ce qui équivaut à un acte de «trahison» pour le parti. La direction du FFS a déjà donné le ton en radiant de ses rangs deux vice-présidents de l’APW d’Alger «pour avoir travaillé contre le candidat du

parti aux sénatorial­es». Notre source assure que l’exclusion de ces deux vice-présidents n’a aucun lien avec la crise interne que connaît le parti, suite à la radiation de trois cadres contestata­ires de la nouvelle direction du FFS, issue du congrès extraordin­aire d’avril 2018. Ces deux vice-présidents exclus, Hakim Kridi et Soraya Louz, auraient donc voté en faveur du candidat du RND, Bachir Ould Zemirli.

D’après notre source, ces deux vice-présidents de l’APW auraient accédé à ces postes de responsabi­lité contre la volonté de leur parti. D’ailleurs, une partie des élus FFS à l’APW

a contesté cette participat­ion à l’exécutif de l’assemblée de

wilaya. «Parce que contestés par des élus de leur propre parti, ces deux membres de l’exécutif de l’APW se sont alliés avec les élus des formations politiques dominantes. Malgré la demande de la direction du FFS de les changer, ces deux viceprésid­ents ont pu garder leurs postes grâce à leur alliance avec le RND», ajoute notre source. Suite à cela, le FFS s’est retiré de l’exécutif de l’APW. Pour notre source, la direction du plus vieux parti de l’opposition se penche sur une éventuelle alliance entre d’autres élus FFS et le RND

à la faveur des dernières sénatorial­es.

La sanction de ces deux viceprésid­ents, qui se sont affichés publiqueme­nt contre les instances du parti, ne semble qu’un prélude à d’autres mesures disciplina­ires contre tous les élus qui auraient «trahi

le parti».

La direction du parti ne s’est pas encore exprimée sur cette nouvelle affaire qui secoue la maison FFS. Il est à rappeler que la nouvelle direction a entamé, depuis quelques mois, une opération d’assainisse­ment des rangs du parti «pour, dit-on, le rendre à ses militants».

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