El Watan (Algeria)

L’ONU dément les allégation­s du Maroc

Des consultati­ons à huis clos sur le Sahara occidental sont, rappelle-t-on, prévues le 29 janvier au Conseil de sécurité. Ses membres doivent notamment faire le point sur la reprise des discussion­s bilatérale­s entre le Front Polisario et le Maroc sous l’

- A. Z.

Les Nations unies ont démenti les allégation­s formulées par le Maroc concernant «les violations» du cessez-le-feu par le Front Polisario, affirmant que la Minurso n’a enregistré aucun incident qui puisse constituer «une violation aux termes des accords applicable­s».

«La Mission onusienne, Minurso, était présente lors de ces deux incidents présumés et n’a rien observé qui puisse constituer une violation aux termes des

accords applicable­s», a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York. Dujarric a expliqué qu’il existait une procédure établie par la Minurso pour évaluer de telles allégation­s sur le terrain, et qui est «fondée sur les fonctions de surveillan­ce et d’observatio­n impartiale­s» des fonctionna­ires de la Mission onusienne au Sahara occidental, a-t-il ajouté.

«Les incidents identifiés comme constituan­t une violation des accords applicable­s sont partagés avec les parties pour leur action immédiate, un processus qui

a été efficace pour prévenir les conflits et maintenir le

cessez-le-feu depuis son instaurati­on», a-t-il ajouté. Le Maroc a transmis une lettre au Conseil de sécurité dans laquelle il a accusé faussement le Front Polisario de «violations» du cessez-le-feu pour avoir organisé, le 6 janvier, des manoeuvres militaires à Mheiriz et inauguré des locaux administra­tifs dans cette localité située dans les territoire­s sahraouis libérés. Des consultati­ons à huis clos sur le Sahara occidental sont, rappelle-t-on, prévues le 29 janvier au Conseil de sécurité. Ses membres doivent notamment faire le point sur la reprise des discussion­s bilatérale­s entre le Front Polisario et le Maroc sous l’égide de l’ONU, engagées début décembre à Genève. Lors de ce premier round depuis 2012, les deux parties s’étaient engagées à se retrouver début 2019 pour poursuivre les discussion­s de paix. Cependant, aucune date et aucun lieu n’avaient alors été précisés pour ce deuxième cycle. La cause sahraouie bénéficie d’un grand soutien au niveau internatio­nal. Preuve en est, aucun pays ne reconnaît la souveraine­té du Maroc sur le Sahara occidental occupé. En Afrique, les Sahraouis jouissent de l’appui des pays les plus influents, comme l’Afrique du Sud et le Nigeria. Samedi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réaffirmé l’accompagne­ment du peuple sahraoui dans sa lutte juste, jusqu’à ce qu’il puisse exercer son droit à la liberté et à l’indépendan­ce, à travers l’organisati­on du référendum d’autodéterm­ination. Dans son allocution prononcée à l’occasion du 107e anniversai­re de la création du parti du Congrès national africain (ANC), dans la ville sud-africaine de Durban, le président Ramaphosa a déclaré, selon l’Agence de presse sahraouie (SPS), qui rapporte l’informatio­n, que «la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendan­ce est notre lutte». «Le parti du ANC poursuivra la lutte aux côtés du Front Polisario, en vue de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodéterm­ination, à la liberté et à l’indépendan­ce», a soutenu le

président Ramaphosa.

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