Les Amazighs de Valence célèbrent Yennayer 2969
L ’association culturelle Timlilith a organisé, samedi 12 janvier, la fête de Yennayer, dans la grande salle de concerts Agora Live, située dans la localité d’Aldaia, à Valence. Yennayer 2969, qui correspondant à l´année 2019, a pris tout son sens pour le
Le passage obligatoire à la nouvelle année se veut être une journée qui augure, suivant la culture ancestrale des Amazighs, le labeur et la prospérité. Yennayer est le premier jour de l’an berbère du calendrier agraire utilisé depuis l’Antiquité par le peuple amazigh à travers l’Afrique du Nord. En cette occasion, les Amazighs établis à Valence, à l´initiative des membres de l´Association Timlilith, notamment Abderrahmane Mammeri, Amar Lasmi dit «Massinissa», Abrous, Baden Henni, Amar Boukhennoufa, Amar Mokhtari, Rabah Oukli, n´ont pas manqué ce rendezvous annuel incontournable, qui reste plus qu’une célébration traditionnelle. Sur fond de musique, ils ont tout d´abord savouré un délicieux couscous bien préparé par les femmes à la maison que les organisateurs ont tenu à inscrire au menu du jour, vu la symbolique de ce plat traditionnel. L´association a fait aussi étalage des différents produits traduisant les traditions berbères, à l’image de la poterie, la bijouterie et la gastronomie... «Nous sommes vraiment contents. Cette année, Yennayer a un goût très spécial. Un pan de notre identité et de notre patrimoine qu’il faudra surtout préserver à tous les niveaux», nous a déclaré Abderrahmane Mammeri, président de l’association culturelle Timlilith. L´inauguration de cet événement a été marquée par une chorale de jeunes enfants, tous nés en Espagne, qui ont repris les chansons d’Idir», notamment Vava Inouva et Sendu. Une chorale constituée de femmes a repris deux chansons de la diva Nouara, en l´occurrence Lahssan» et Taccemicht. Plusieurs musiciens d´expression kabyle établis à Valence, comme Mahfoud, Djamel, Rabah, Farid et Amar ont repris plusieurs chansons de Matoub Lounès, Ferhat Imazighen, Idir et Aït Menguellet. Un groupe musical espagnol de la ville de Valence, et précisément l’«Espace culturel de Malvarosa», formé dans sa majorité de femmes, a participé à cette échéance culturelle, en interprétant des chansons avec des sujets très spéciaux, qui poussent surtout à la réflexion sur les valeurs fondamentales et les libertés. «Les chansons que vous allez entendre sont très dures, car elles traitent des sujets trés spéciaux», a expliqué Sana El Bayad, la représentante du groupe. Une fois la fête terminée, les convives se sont quittés, en espérant qu’un prochain rendez-vous aussi chaleureux puisse contribuer à retrouver cette ambiance festive.