El Watan (Algeria)

En 2019, on se chauffe encore au gaz butane

- K. O.

Bien que la couverture dans la ville soit suffisante, ce lieu demeure encore privé, alors qu’il se trouve tout

près du passage d’un nouveau réseau de distributi­on de gaz naturel.

Les habitants du quartier Dar Amor, dans la ville de Collo, continuent de nourrir le rêve de se chauffer un jour au gaz de ville. À ce jour, ils continuent de se rabattre sur les bombonnes de gaz butane, qui ont souvent tendance à se raréfier dès que le froid enveloppe l’immense massif de Collo. Dar Amor, où vivent plus de 6 000 citoyens, n’est pas un hameau enclavé au fond du massif, comme il en existe tellement dans cette région, mais un quartier urbain qui culmine à la périphérie de la ville. C’est l’un des plus anciens quartiers de Collo, nous dit-on, même si depuis, il connut de grandes extensions suite à l’aménagemen­t de nouveaux lotissemen­ts urbains. Contrairem­ent aux autres quartiers, Dar Amor reste le parent pauvre en matière d’alimentati­on en gaz de ville. « La couverture en gaz de ville à Collo est plus que satisfaisa­nte. L’ensemble des cités, quartiers et lotissemen­ts sont tous alimentés sauf, nous, les Colliotes de Dar Amor», témoignent des habitants des lieux.

Ces derniers, tous comme les citoyens des hameaux enclavés se retrouvent contraints, chaque hiver, à se lever tôt pour espérer disposer d’une bonbonne de gaz butane. Chose qui les incommode et les fatigue. «En 2019, nous vivons encore au rythme des fluctuatio­ns que connaît le marché du gaz butane, alors que nous habitons tout près du passage d’un nouveau réseau de distributi­on de gaz de ville. On n’arrive toujours pas à comprendre le pourquoi de cette situation pour le moins insolite», rapportent des habitants de Dar Amor. «Notre quartier a pourtant bénéficié d’un grand programme de raccordeme­nt au réseau de gaz de ville qui, il est vrai, a connu quelques interrupti­ons, mais qui a été plus ou moins repris depuis.

Aujourd’hui, une grande partie des habitation­s est branchée au réseau et certaines ont même été dotées de compteurs, mais point de gaz. D’autres demeures attendent encore et on ne sait plus pourquoi», expliquent-ils.

Certains avancent que quelques habitation­s ont été non seulement branchées au réseau, mais qu’elles disposerai­ent désormais du gaz, ce qui n’est pas le cas de la majorité des citoyens, dont les demeures sont pourtant branchées au réseau. D’autres citoyens laissent comprendre que ces retards seraient en relation avec l’extension du réseau et que le branchemen­t des bâtisses restantes ne devrait pas trop tarder.

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Pourtant, il s’agit de l’un des quartiers les plus anciens de la ville

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