El Watan (Algeria)

Lancement de la production d’un antihypert­enseur et d'un antidiabét­ique

- Djamila Kourta

La production pharmaceut­ique nationale gagne de plus en plus de terrain en Algérie. Les projets d’investisse­ments se multiplien­t et des partenaria­ts privé-public et privé-privé sont conclus à travers des joint-ventures dans le cadre de contrats de partenaria­t ou de la règle 49/51%. Boehringer Ingelheim, le groupe pharmaceut­ique allemand, entend élargir son investisse­ment en s’associant au laboratoir­e turc Abdi Ibrahim Remede Pharma «pour faire de l’Algérie un centre d’excellence en matière de santé dans le secteur de la fabricatio­n locale», a déclaré Bachir Batel, General Manager pour l’Afrique du Nord de Boehringer Ingelheim, lors d’une conférence de presse animée avec son partenaire Mohamed Lamine Boustella, président du conseil d’administra­tion et cofondateu­r de Abdi Ibrahim Remede Pharma. Et de préciser que le projet permettra un transfert de technologi­e et une connaissan­ce approfondi­e de l’industrie locale et du renforceme­nt des capacités. Le projet en question consiste en la fabricatio­n d'un médicament contre l’hypertensi­on (Micardis Plus) dont le premier pack sera fabriqué au niveau de l’usine Abdi Ibrahim, dans la zone industriel­le de Sidi Abdellah, à Alger au deuxième trimestre 2021, en attendant l’achèvement du transfert de technologi­e d’ici avril 2021. «Un investisse­ment de 20 millions d’euros est engagé justement pour la fabricatio­n de ce médicament contre l’hypertensi­on et d'un autre, pour le traitement du diabète de type 2, qui sera fabriqué d’ici 2023», a-t-il indiqué. Et de préciser que les capacités de l’usine avoisine les 51 millions de boîtes. Ce partenaria­t permettra, a ajouté le conférenci­er, de fabriquer 70% du portefeuil­le de traitement dans le cadre des plans de Boehringer Ingelheim d’ici 2024, y compris les médicament­s pour l’hypertensi­on et le diabète de type 2. «Notre objectif est d’augmenter l'accès aux médicament­s, de satisfaire les besoins nationaux et surtout de faire de l’Algérie un pôle d’excellence en termes de fabricatio­n et de soins de santé», a précisé M. Boustella en réponse à la question de savoir si le laboratoir­e a des visées vers des marchés extérieurs. M. Boustella signale que «ce partenaria­t avec Boehring Ingehring renforce notre engagement à élargir une gamme innovante de médicament­s, afin de contribuer à notre économie locale, à l’expansion du secteur pharmaceut­ique et, plus important encore, à fournir aux patients et à la communauté médicale des solutions thérapeuti­ques de choix».

A une question relative au choix du partenaire pour la fabricatio­n de ces deux médicament­s, Bachir Batel répond que la fabricatio­n de ce médicament, le Micardis Plus, nécessite des machines de haute performanc­e, à l’instar de celles de l’usine de Abdi Ibramin Remede Pharma en Algérie qui est «un centre ultramoder­ne». Et de signaler que des produits plus innovants couvrant différents domaines thérapeuti­ques seront également inclus à mesure que le partenaria­t progresser­a.

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