Beaucoup de projets à l’horizon 2035
● La stratégie de l’Etat cible le développement d’autres ressources de protéines animales, avec l’objectif de produire 50 000 tonnes de poissons.
Une convention entre la direction de la pêche et des ressources halieutiques et la direction du tourisme de la wilaya de Guelma portant sur l’exploitation des zones touristiques au profit de l’aquaculture est entrée en vigueur, officiellement, hier, à l’ouverture d’un séminaire national sur l’investissement en aquaculture d’eau douce. Un séminaire organisé par l’université 8 Mai 1945, la direction et la Chambre de la pêche et de l’aquaculture, en collaboration avec le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA). «C’est une impression de déjàvu, et de déjà entendu à laquelle nous assistons aujourd’hui», ont fait savoir des observateurs du secteur présents à cette rencontre. Pourtant, le message qu’a voulu transmette Taher Hammouche, directeur national de l’aquaculture et de la pêche, est porteur d’ambitions. «Ce colloque sera le lancement d’un véritable projet à partir de l’université de Guelma, notre soutien et accompagnement aux investisseurs sera technique. Ce choix est inévitable pour introduire d’autres ressources de protéines animales, notamment le poisson d’eau douce en Algérie et par là même son exportation», a-t-il déclaré. «Au titre de l’année 2018 et jusqu’à ce jour, nous avons bénéficié de 165 projets. Notre production de poissons d’eau douce va atteindre 35 000 tonnes, alors que 2 200 éleveurs ont été déjà formés. Notre exportation a déjà commencé à partir des barrages de Grib et Hammam Debagh», a-t-il précisé. Dans ce contexte, une stratégie de développement de l’élevage de poissons d’eau douce et au sud du pays se profile à l’horizon 2035 «dans une première phase entre 2016 et 2020, nous nous fixons une production de 6700 tonnes de poisson avec l’appui de 582 projets. De 2021 à 2025, en deuxième phase, il est projeté une production de 10 000 tonnes pour 721 projets. S’en suivront, de 2026 à 2030, 1882 projets aquacoles pour une production de 39 500 tonnes, pour enfin atteindre à l’horizon 2035 une production de 50 000 tonnes de poissons d’eau douce, avec 2 387 projets» révèle à l’assistance Annanne Rachid, directeur du CNRDPA. Selon la même source, le secteur connaît l’existence effective de 67 autorisations d’exploitation (concessions) de pêche dans les barrages du pays, dont la production globale a atteint 1315 tonnes de poissons au mois d’août 2018, contre 2180 durant l’année 2017.