Equilibrer les finances par tous les moyens
● L’organisme a eu recours à de véritables opérations de charme pour recouvrer l’argent qu’il n’arrive pas à avoir par la force de la loi.
Pour tenter d’équilibrer son mode de fonctionnement, et, à terme, fortifier le système de sécurité sociale avec une meilleure qualité des prestations, la CNAS de Bordj Bou Arréridj poursuit ses campagnes de sensibilisation en priant les chefs d’entreprise et les responsables des établissements des secteurs public et privé, bénéficiaires du système de sécurité sociale, avec des mesures incitatives, à régulariser leur situation avant le 31 janvier, date au-delà de laquelle les retardataires seraient sommés de payer les 15% de pénalités de retard. Par ailleurs, cet organisme affiche un bilan plutôt positif en termes de recettes. Le directeur, Mustapha Elalem, a soutenu que la déclaration annuelle des salaires et des salariés DASS va crescendo et les recettes prévisionnelles de ces cotisations sont largement dépassées, suivant un tableau comparatif où le taux de déclaration passe de 84,65% en 2015 à 87,63% en 2016 et à 90% en 2017. Selon le même responsable, ceci a permis à la CNAS de financer la CNR à hauteur de 18,25%, l’assurance maladie à hauteur de 13% et les accidents du travail à 1,5%. «Effectivement, et bien que les bons clients continuent de payer pour les mauvais, nous continuons de garantir nos prestations pour tous nos assurés sociaux sans aucune distinction. Sans oublier que c’est avec l’argent des assurés que se renflouent les caisses de la CNAS. Et c’est ce que nous sommes en train de faire à travers nos actions de recouvrement qui nous ont permis de restituer près de 7 milliards de dinars», ajoute le même responsable. Ce dernier indique, par ailleurs, que le nombre d’ordonnances prescrites en 2018 a connu une légère augmentation de 0,38% par rapport à 2017, soit de 1,3 million d’ordonnances en 2017 contre 1.35 million en 2018, ainsi que 616 771 jours remboursés. Maintenant que les recettes prévisionnelles des cotisations sont largement dépassées, les affiliés sociaux attendent vivement de meilleures prestations et moins de galères.