Yennayer fêté dans plusieurs localités de Boumerdès
Al’initiative de collectifs de citoyens, en collaboration avec l’APC, la placette de la ville de Béni Amrane a accueilli des chapiteaux, où des exposants ont métamorphosé la ville pour célébrer le premier jour du Nouvel An berbère. La fontaine est cernée d’oeuvres d’art symbolisant les outils et autres figures du quotidien d’antan. L’ensemble a été exécuté par de jeunes artistes. Les exposants, pour leur part, ont étalé leurs productions agricoles, culinaires et artisanales avec savoir-faire. Des mets traditionnels où prédominaient l’huile d’olive arrivaient les uns après les autres, au grand bonheur de papilles avides de (re)découvrir des dégustations et des senteurs séculaires. Très vite, l’endroit s’est avéré exigu pour contenir la foule venue des différentes régions du pays. La procession des chars du défilé a eu, d’ailleurs, du mal à se frayer un chemin. La pluie battante et le temps glacial n’ont dissuadé ni les habitants ni les visiteurs. Plus haut, vers Tiza, le même engouement se lisait sur les visages où on remarquait des convives étrangères (tunisiennes, mauritaniennes et marocaines). «Le Maghreb tout entier semble vouloir se retrouver dans cette manifestation qui, au fil des ans, reconquiert plus d’espaces», dit un organisateur. Fafa Si Lakhdar, de la Ligue algérienne des droits de l’homme, qui accompagnait le wali, a eu cette phrase : «Les droits de l’homme, c’est aussi les droits culturels.» Ammi Rabeh, un sage, ajoute en aparté : «C’est bien de fêter Yennayer. Mais, il ne faut pas perdre de vue sa véritable signification. Nous accueillons une nouvelle année agricole que nous espérons prospère et paisible.» En écho à son voeu, une opération de reboisement de 2 970 oliviers est lancée. A Ammal, même enthousiasme à travers des chants et des danses parés de couleurs vives. A Afir, la ville s’est rassemblée à la salle omnisports du lycée, où des jeunes ont donné des représentations.