Le casse-tête du commerce informel
Les occupants de la rue Fortassa, au chef-lieu de wilaya, sont revenus encore une fois à la charge et ont immobilisé récemment leurs charrettes devant le siège de l’APC pour, disent-ils, dénoncer les poursuites dont ils sont victimes. «Nous sommes tous des chefs de famille, cette activité est notre seul gagne-pain, nous sommes là pour réclamer la régularisation de notre situation», a tempêté un des manifestants en ajoutant : «Nous ne pouvons supporter les récurrentes scènes de harcèlement». «Nous étalons nos marchandises dans cette rue pour offrir aux démunis des produits à prix imbattables et surtout pour assurer de quoi subvenir aux besoins de nos familles», a renchéri un autre en demandant aux responsables de trouver une issue favorable à leur crise. «Nous avons vraiment souffert des poursuites de la part des policiers, certains d’entre nous, freinés par leur âge, n’arrivent plus à se sauver avec leurs charrettes», a soutenu un jeune en affirmant que les espaces vers lesquels ils ont été transférés, n’offrent aucune commodité pour l’activité commerciale. «On nous a installés dans des box exigus dans une enceinte dépourvue de tous les atouts encourageant l’exercice commercial et les clients nous ont fuis», a-t-il noté. Contacté à ce sujet, le maire de Relizane a affirmé qu’il a déjà reçu une délégation représentant ces revendeurs et qu’il leur a expliqué les mesures prises par ses soins pour répondre à leurs préoccupations. «Je suis étonné par cette sortie des commerçants informels puisque j’ai discuté avec eux de leur situation et mes services ont entrepris les mesures qui s’imposent pour trouver une solution qui arrangera tout le monde», a-t-il affirmé en précisant que «la résolution de ce problème doit impliquer différentes institutions pour redonner à la ville son cachet urbanistique».