Qui est le doyen des clubs algériens ? La question qui divise
La question «qui le doyen des clubs algériens ?» suscite débats et passions autour du sujet. Elle alimente toutes sortes de polémiques sans qu’elle ne soit définitivement tranchée. Chacun y va de sa version avec recours aux déclarations, propos d’anciens dirigeants qui, pour la plupart, ne sont plus de ce monde. Il est peut-être temps que le sujet soit pris sérieusement en charge par des historiens et chercheurs sur la base d’archives officielles d’ici et d’ailleurs. Pour l’instant, deux clubs, via leurs partisans, se disputent le leadership en la matière.
A savoir le MC Alger et le CS Constantine. Il y a quelques jours, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, a fait une intrusion dans ce chaud débat et décrété que le Mouloudia d’Alger est le doyen des clubs algériens. Il a reçu une volée de bois vert pour cette déclaration.
Ce chapitre mérite d’être étudié par les parties les mieux habilitées pour faire toute la lumière sur l’histoire du football et du sport algériens. Remonter aux sources de l’histoire est loin d’être une oeuvre aisée. Cela nécessite du temps (beaucoup) et des moyens. C’est ce que fait depuis des années, plus de 30 ans, le chercheur et universitaire Youcef Fates dont la notoriété et la compétence en la matière sont unanimement reconnues à l’étranger. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le sport algérien depuis la nuit des temps. Il a sillonné l’Algérie, la France et plusieurs pays étrangers à la recherche d’archives pour faire aboutir sa colossale oeuvre dans ce domaine.
Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder par rapport à cette question sensible de l’histoire des clubs algériens, il livre ses réponses en tant que chercheur et historien. Sans plus. Elles sont le fruit de longues années de travail, loin de toute sensibilité et parti pris. Espérons que son intervention ouvrira les voies à un débat fécond, dans le calme, loin du vacarme.Plus que jamais le sujet mérite toutes les attentions. Au MJS, au COA et à la FAF de prendre le relais. L’histoire du football algérien doit être écrite par ses enfants, d’abord.