DE NOMBREUSES INFRACTIONS ENREGISTRÉES
La déclaration de la main-d’oeuvre étrangère à la sécurité sociale est une obligation légale. C’est dans cette optique que la CNAS de Guelma a organisé, lundi, une journée d’information au profit des employeurs, principalement ceux qui recrutent des expatriés de diverses nationalités.
Ce rendez-vous a permis aux directeurs et staffs du secteur de l’emploi, de la CNAS et de l’inspection du travail, de communiquer directement avec les représentants des sociétés étrangères installées dans la wilaya. «A ce jour, nous avons 206 expatriés dont le permis de travail est en cours de validité», a déclaré à El Watan le directeur l’emploi en précisant:
«Nous avons plusieurs sociétés étrangères, principalement chinoises et turques, notamment dans le bâtiment». Mais qu’en est-il du nombre exact d’expatriés en activité dans les chantiers de la wilaya ? Combien d’entreprises sont-elles en porteà-faux avec la réglementation et combien de travailleurs étrangers activent sans permis de travail ?
A ces questions, la directrice de la CNAS s’est abstenue de répondre. «Nous avons reçu récemment des directives de notre tutelle pour ne donner aucun bilan ni chiffre en rapport avec ce sujet. Nous sommes ici pour sensibiliser les employeurs», a-t-elle signifié.
Le sujet semble épineux à traiter avec les sociétés étrangères installées dans la wilaya, et «ils seraient plus de 500 travailleurs en activité», selon des fonctionnaires présents lors de cette journée. «Nous avons Sino Hyro, une société chinoise qui exerce dans le bâtiment et la construction des silos à grain, ainsi que deux sociétés turques (Entes et Gurbus) dans le bâtiment. Les autres entreprises présentes sont moins importantes en nombre de travailleurs expatriés, telles T-quadra, une société espagnole chargée du suivi du projet de la pénétrante Guelma –autoroute Est-Ouest, ou encore une société italienne chargée de réhabiliter l’hôtel Mermoura», ajoutent nos sources. Ainsi, il est demandé aux employeurs d’engager les procédures légales relatives à la déclaration d’un travailleur étranger, en déposant le dossier d’immatriculation et d’affiliation dans les délais impartis.
Pour l’inspection du travail de la wilaya, représentée par sa directrice, beaucoup d’infractions ont été relevées et sanctionnées par des procès-verbaux. «Nous avons relevé lors de nos contrôles inopinés durant l’année 2018 un très grand nombre d’infractions, dont celles liées à l’hygiène et à la sécurité, la déclaration des travailleurs et le permis de travail pour les étrangers», indique la même responsable. Et de conclure : «Nous avons dressé, la même année, 233 PV contre des sociétés étrangères, dont 211 PV ayant trait à des défauts de permis de travail».