Le SG de l’UGEL dit subir des pressions
Depuis que nous avons dénoncé le complot que le MSP fomente contre notre organisation, je ne cesse de subir du chantage, des intimidations et de la pression de la part de certaines parties qui veulent nuire à l’UGEL.» C’est ce que nous a déclaré, lundi dernier, Salah Eddine Douadji, secrétaire général de l’Union générale des étudiants libres (UGEL), qui a tenu à rappeler les «faits graves» ayant obligé le bureau national de l’organisation estudiantine à rendre public un communiqué dans lequel il dénonce «les interférences d’un parti connu, qui se réclame de l’opposition, dans ses affaires internes en voulant l’entraîner dans son agenda politique étroit». Selon Salah Eddine Douadji, le parti de Abderezzak Makri tente, depuis l’arrivée d’une nouvelle direction à la tête de l’UGEL, de récupérer l’organisation et de l’inféoder «pour profiter de son assise au sein de la communauté estudiantine, notamment dans cette conjoncture politique particulière que traverse le pays, à l’approche de l’élection présidentielle». Tout en rappelant qu’elle a la légitimité pour diriger l’organisation en vertu d’un jugement définitif rendu par le Conseil d’Etat, l’actuelle direction de l’UGEL accuse ouvertement le ministère de l’Intérieur d’être impliqué «de manière flagrante» dans ce «complot» et s’interroge : «Est-il normal que le ministère reçoive un individu soutenu par ce parti et, d’après les déclarations du responsable du même parti, il y a eu accord avec le ministre pour permettre à leurs militants d’activer à l’intérieur de l’université sous la bannière de l’organisation ? Le ministère est-il devenu un instrument entre les mains du MSP ? Comment peut-on recevoir cet individu qui est soutenu par des parties étrangères ?» L’UGEL demande à cet effet l’ouverture d’une enquête et des mesures contre les responsables impliqués dans cette affaire. Salah Eddine Douadji appelle, par ailleurs, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à la neutralité dans cette affaire et avertit contre toute prise de position pour «ces imposteurs qui ne disposent d’aucune légitimité». Selon lui, l’université a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’être à l’abri de tout conflit et d’une stabilité «nécessaire à l’aboutissement des réformes envisagées par le secteur». A ce propos, le secrétaire général de l’UGEL ne manquera pas de relever les insuffisances qui caractérisent le monde universitaire sur le plan pédagogique et social, mais affirme la disponibilité de l’organisation estudiantine à coopérer avec la tutelle pour «trouver les solutions idoines», notamment en ce qui concerne les prestations sociales jugées actuellement médiocres.