L’APW dans une bulle

C’est en présence du nouveau wali d’El Tarf, Harfouche Benarar, installé le 29 avril dernier, que s’est ouverte, mardi, la première session ordinaire de l’APW pour cette année, avec tous ses membres, à l’exception d’une poignée d’absents. Beaucoup ont en effet tenu à être présents pour voir de plus près et jauger le nouveau chef de l’exécutif. Un clash entre un élu, également secrétaire de wilaya de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) et le P/APW a émaillé l’entame des travaux avec la remise en cause du mandat du P/APW qui est également président de la Chambre de l’agriculture. Un cumul qui est interdit implicitement par l’article 63 du code de la wilaya. Il stipule : «Le président de l’Assemblée populaire de wilaya se consacre en permanence à l’exercice de son mandat». Les allocutions d’ouverture du P/APW, Lakhdar Bouhara, et du wali ont fait habilement la passe sur les mouvements populaires qui animent les rues et les villes d’Algérie. Pour l’élu, la principale préoccupation de l’Assemblée est la préparation de la rentrée sociale de septembre, tout en état avec le hirak dans la concrétisation de ses objectifs. Après avoir été littéralement chassés de l’université le 19 mai et au lendemain des déclarations du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah à partir de Ouargla, qui maintient le cap de la présidentielle, les intervenants ont évité tout propos à ce sujet. Les travaux ont débuté comme s’il ne se passait rien d’important dans le pays, alors que les échos de la manifestation hebdomadaire des étudiants parvenaient de l’extérieur. Le document le plus important de la session traitant le bilan de la wilaya de l’année 2018 n’a pas été remis à la presse, alors que ces réunions sont publiques. Nous avons cependant saisi au vol que le rapport signale une conversion à l’islam en 2018. C’est tout dire !