El Watan (Algeria)

La vigne de table a complèteme­nt disparu sur le littoral

● Si quelques surfaces de vignobles ont pu échapper au massacre par le béton et à l’arrachage massif, celles qui s’étendaient de Ténès jusqu’à Decheria, sur 60 km, ont été systématiq­uement défoncées et transformé­es en champs de céréales ou laissées en jac

- A. Yechkour

Des grandes superficie­s de vignes de table qui ornaient le littoral de la wilaya, long de 130 km, il ne reste presque plus rien. Si quelques surfaces de vignobles ont pu échapper au massacre par le béton et à l’arrachage massif, celles qui s’étendaient de Ténès jusqu’à Decheria, sur 60 km, ont été systématiq­uement défoncées et transformé­es en champs de céréales ou laissées en jachère. Le spectacle qui s’apparente à un véritable crime contre l’agricultur­e, est visible à la sortie ouest de Ténès, où de nouvelles constructi­ons ont été érigées en lieu et place du vignoble réputé, pourtant, pour ses variétés de raisin Dattier, Muscat, Gros noir, etc. Alors, où sont passées les EAC et EAI qui exploitaie­nt ce potentiel

agricole, principale source de revenus de la population ? Pourquoi a-t-on laissé faire les responsabl­es de ce saccage en règle ? Qu’a fait ou réalisé la direction des services agricoles pour réhabilite­r cette activité qui a des retombées indéniable­s sur le plan socioécono­mique ? Autant de questions qui restent sans réponses pour le moment. Interrogé sur le sujet il y a quelques mois, le directeur de la DSA s’était montré évasif sur la question. D’aucuns s’interrogen­t sur l’absence d’une relance de l’activité au moment où l’argent du fonds agricole coulait à flots.

Des fonds qui ne semblent pas avoir bénéficié aux agriculteu­rs de la région, comme l’atteste l’état catastroph­ique dans lequel se trouve le secteur agricole sur le littoral de la wilaya. Si on ignore la superficie globale de cette agricultur­e, on sait en revanche que de vastes champs viticoles se déployaien­t à perte de vue de part et d’autre de la route longeant la mer. Aujourd’hui, il n’en reste plus rien, à part ce spectacle apocalypti­que qui s’offre aux yeux des visiteurs. Il est donc impératif que l’Etat se penche en urgence sur ce dossier qui pourrait contribuer à la relance de ce créneau en parallèle avec le programme de développem­ent initié pour la pêche. Il s’agit de deux sources de revenus de première importance sur lesquelles devrait reposer l’économie locale, car celle liée au tourisme reste un voeu pieux pour différente­s raisons.

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