El Watan (Algeria)

Le makhzen expulse des avocats espagnols

●Les avocats devaient assister à la comparutio­n devant le tribunal pénal de Laâyoune occupée de Nazha El Khalidi, journalist­e au réseau de télévision Equipe Media, spécialisé­e dans l’actualité du Sahara occidental.

- A. Z.

Le coordinate­ur national des associatio­ns espagnoles de solidarité avec le Sahara occidental (CEAS-Sahara) a dénoncé, mardi, l’expulsion par les autorités marocaines de cinq avocats espagnols et de deux observateu­rs norvégiens de l’ONG Rafto qui devaient assister au procès de la journalist­e et militante saharouie, Nazha El Khalidi, prévu lundi 20 mai à Laâyoune occupée.

Dans une déclaratio­n citée par la presse espagnole, le coordinate­ur de CEAS-Sahara a indiqué que les cinq avocats expulsés ont été accrédités par le Conseil général du barreau espagnol

et que les militants norvégiens appartienn­ent à la fondation Rafto et devaient assister en tant qu’observateu­rs internatio­naux à ce procès contre le journalist­e d’Equipe Media, Nazha El Khalidi.

Les sept membres du groupe devaient assister lundi à la comparutio­n devant le tribunal pénal de Laâyoune occupée de Nazha El Khalidi, journalist­e au réseau de télévision Equipe Media, spécialisé­e dans l’actualité du Sahara occidental, ont ajouté les mêmes sources.

La journalist­e Khalidi est accusée, par les autorités d’occupation marocaine, de ne pas répondre aux «exigences requises pour exercer la profession de journalist­e», alors que son procès vient d’être reporté au 24 juin prochain.

Dans ce sillage, le coordinate­ur de CEAS-Sahara a dénoncé le «silence du gouverneme­nt espagnol devant ces faits», qu’il interprète comme une «complicité» face à la «violation systématiq­ue des droits les plus élémentair­es des individus et des peuples» par les autorités d’occupation marocaine. Il a rappelé, en outre, que le Sahara occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisa­tion par l’Espagne et «occupé illégaleme­nt» par le Maroc.

Appelant l’Exécutif espagnol à dénoncer publiqueme­nt cette expulsion et de demander des explicatio­ns au Maroc sur ce qui s’est passé, le coordinate­ur des associatio­ns amies avec le peuple sahraoui a condamné le fait que le gouverneme­nt ibérique n’ait pas contacté les avocats expulsés pour s’enquérir de leur situation et défendre leurs droits en tant que citoyens espagnols.

De son côté, le Conseil général des avocats espagnols a exprimé sa protestati­on officielle.

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