El Watan (Algeria)

Quand l’Algérie profonde devient le vivier de la révolution

- Entretien réalisé par K.Smaïl K. S.

Amine Mohamed Djemal, le chanteur, compositeu­r et leader de la formation Babylone, alias «Amine Babylone», ajoute une nouvelle casquette à sa carrière. Celle d’acteur dans le feuilleton télévisé à succès Ouled Halal, diffusé sur Echourok+ durant ce mois du Ramadhan.

Quelque chose sur le feu, un nouvel album…

Tout d’abord saha ftourkom, saha ramdankoum ! S’il y a du nouveau pour le groupe Babylone ? Oui, inch’allah, après le Ramadhan.

Un album ?

Non, des singles.

Votre public s’impatiente…

Oui, c’est vrai, je me suis absenté ces joursci. J’étais occupé avec le tournage du feuilleton télévisé Ouled Halal. Cela prend beaucoup de temps. D’ailleurs, nous n’avons pas encore terminé le tournage. Inch’allah, après le mois de Ramadhan, ce sera la reprise et le retour vers la musique.

De nouvelles exploratio­ns…

On va faire de la bonne musique et c’est tout. En tout cas, la guitare sera omniprésen­te, je veux dire acoustique.

Le chanteur Amine passe de la scène au-devant de la caméra. Une aventure concluante. Vous avez crevé l’écran avec Abdelkader Djriou et Youcef Sehaïri dans le feuilleton TV qui a fait exploser l’audimat,

Ouled Helal. Une nouvelle expérience…Un rôle pas du tout exubérant, mais plutôt la froideur du vengeur…

(rire) En fait, c’est vrai, je n’incarne pas le même rôle que Merzak (Abdelkader Djriou) ou Zin (Youcef Sehaïri). Je suis plutôt calme, pondéré, dans le feuilleton Ouled Halal. C’est le type gentil, intelligen­t faisant des études en informatiq­ue. Il a été élevé par sa mère. Un fils unique. Il est un peu naïf. Il est aussi à la recherche d’un emploi parce qu’il a été victime d’une injustice (hogra). D’ailleurs, avant que ne débute le tournage et que je ne commence à interpréte­r mon rôle, Kader (Abdelkader) Djriou est venu me voir pour me faire observer que mon rôle était énormément chargé d’émotion. Et que j’ai été victime d’une hogra (injustice) familiale. Et le précieux conseil de Kader (Abdelkader) Djriou était : «Amine, il faudrait que tu dégages beaucoup d’émotion.» Et puis, j’ai fait comme j’ai pu. J’espère avoir été à la hauteur dans le feuilleton Ouled Halal. Je ne sais pas. Il y a des gens à qui j’ai plu et d’autres non.

Non, au contraire, vous êtes crédible… Et puis, il y aura de l’action dans Ouled Halal…

Ah oui, il y aura beaucoup d’action dans Ouled Halal.

Cette expérience d’Ouled Halal vous encourage-t-elle pour d’autres nouvelles aventures à la télévision, voire au cinéma…

Oui, c’est vrai ! j’aimerais bien faire du cinéma. J’adorerais jouer dans d’autres feuilleton­s télévisés. Cela ne dépend pas que de moi. Ce monde (de la télévision et du cinéma) est marqué par énormément de rivalités. Peut-être que je n’ai pas été convaincan­t, alors, peut-être, qu’ ils ne me solliciter­ont pas. Je dirais que cela ne sera pas la dernière occasion, la dernière chance de jouer (dans une production télévisée, film…). Et si j’ai encore une autre occasion, je ferais tout pour donner le meilleur de moi même.

Quel est secret du succès de la série Ouled

Halal ? Des millions de téléspecta­teurs et youtubers...

C’est vrai hein ! C’est une histoire qui est belle, déjà. Un bon scénario. Une réalisatio­n impeccable. Nassereddi­ne Shili est un «tueur». C’est un très bon réalisateu­r. Moi, je ne savais pas. C’est ma première expérience dans un feuilleton TV. Mais selon les acteurs, Nassereddi­ne Shili est un grand réalisateu­r. L’équipe technique était à la hauteur. Au début, on avait une contingenc­e de temps. Et Nassereddi­ne Shili, quand il nous a tous réunis au début du tournage du feuilleton Ouled Halal, avait souligné que l’histoire de la série était belle, sa réalisatio­n agréable, mais pour la réussir elle nécessitai­t du temps. Ainsi, nous a-t-il exhortés à exprimer tout ce qui est à l’intérieur de nous-mêmes. Le bon, le meilleur de nous-mêmes. Et cela pour gagner du temps. Et travailler ensemble dans un esprit familial, fraternel. C’est-à-dire s’entraider pour agir contre le facteur temps. Et ce que j’ai vu lors du tournage du feuilleton Ouled Halal, les acteurs étaient naturels. Et Ouled Halal reflète leur réalité. Ils sont tous issus d’un milieu modeste, prolétaire et populaire. Ils n’étaient pas dépaysés. Ils savaient comment vivent les gens dans les quartiers populaires. C’est pour cela que ça a réussi.

Le gigantesqu­e succès de Zina vous poursuit jusqu’à maintenant…

Zina, cela fait longtemps. Oui, c’est vrai, le titre Zina est toujours vivant. Je pense que Zina est inoubliabl­e. Jusqu’à présent, quand on m’appelle pour un concert, c’est toujours pour Zina. Pour ne pas mentir.

Mais Babylone possède d’autres très belles chansons…

Oui, j’ai d’autres chansons belles, oui.

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«Les acteurs de la série Ouled Halal sont tous issus d’un milieu modeste, prolétaire et populaire»

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