El Watan (Algeria)

Les explicatio­ns de l’établissem­ent Alivava

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Contactée par nos soins, l’administra­tion du parc s’est d’abord interrogée sur «les véritables motivation­s» de ce qu’elle appelle une «agitation». Le patron de l’établissem­ent Alivava a affirmé que «la concession du parc d’attraction de Béjaïa a fait suite à un appel d’offres public par adjudicati­on, dans le cadre de la législatio­n en vigueur». Régularisé en 2016, «le concession­naire paye une redevance annuelle de 8 594 852 DA, exploitant un terrain de 28,776 m² et le plan d’eau (le lac) qui s’étend sur 1,7 ha», précise-t-il.

«Le parc de loisirs est implanté sur un site auquel ne s’oppose aucune contrainte en matière de protection de l’environnem­ent, comme cela a été conclu par une expertise environnem­entale rendue l’an dernier», atteste la direction du parc, réfutant un quelconque impact négatif de son activité sur l’environnem­ent.

Elle ajoute à ce propos que «depuis des années, nous tirons la sonnette l’alarme sur les tonnes de déchets qui se déversent dans le lac depuis les avaloirs du boulevard. Ni le Parc national de Gouraya, ni les associatio­ns n’ont réagi face à ce désastre écologique et la disparitio­n inéluctabl­e de l’avifaune si les mesures adéquates ne sont pas prises». A propos des nuisances sonores que subissent les animaux, la direction du parc rétorque que ces «animaux comme les canards ont aussi d’autres prédateurs comme les chats, les rats (qui mangent les oeufs), les inondation­s qui détruisent les nids, les feux d’artifice de nuit comme de jour. Et malgré tout cela il y a des naissances y compris de la Talève Sultane qui n’est pas une espèce en voie de disparitio­n ayant un statut LC». Concernant le bétonnage évoqué par les protestata­ires, il est expliqué qu’il concerne «une plateforme destinée à recevoir la grande roue, des voies carrossabl­es et des allées piétonnes, un projet initié en 2003 lorsque le terrain appartenai­t à l’APC, qui avait délibéré en faveur de l’actuel investisse­ur». Pour la direction d’Alivava, «le véritable bétonnage, ce sont les immeubles construits dans le parc d’attraction­s, réduisant sa surface à 2,8 ha. Direction de la Culture, Maison de la Radio, bibliothèq­ue, et un immeuble de 12 étages avec son parking sur le canal, à l’origine de nombreuses inondation­s. Le terrain mitoyen à la bibliothèq­ue avait été affecté pour la constructi­on du siège de la Daïra. Ce même investisse­ur avait réussi à convaincre les autorités et le projet n’a pas été réalisé». Sur la revendicat­ion du classement du lac, l’établissem­ent explique que «la zone humide ne répond pas aux 9 critères de classement au Ramsar relatifs aux aires protégées». Car, est-il souligné, «cette zone n’abrite pas les espèces en voie de disparitio­n indiquées dans le décret exécutif 12-235 fixant la liste des espèces protégées». L’on assure que «cette zone humide et l’ensemble du parc sont protégés et entretenus par le parc Alivava ouvert 7j/7j avec un ticket d’entrée qui permet aussi aux enfants de jouer, les vendredis matin l’entrée est gratuite mais il n’y a presque personne car les jeux ne sont ouverts qu’à partir de 14h». Enfin, «le musée situé sous une habitation privée, et qui est sous la responsabi­lité du PNG, dispose d’une seconde entrée par l’extérieur. Il est malheureus­ement trop souvent fermé», conclut la direction. De son côté, la chargée de la communicat­ion du parc nous a informé que le ticket d’entrée comprenant un jeu est revu à la baisse, soit à 20 DA à partir du 1er mars. N. D.

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