L’UGTA déclare la guerre à la directrice
Les fonctionnaires de la direction du commerce de la wilaya de Guelma, affiliés à l’Union général des travailleurs algériens (UGTA), sont en grève depuis le 9 février, et ce, pour trois jours. Cette décision de recourir à la grève a été entérinée par une assemblée générale organisée le 30 janvier dernier, lors de laquelle 87% des travailleurs qui ont dit oui au débrayage. «Nous dénonçons l’attitude de l’administration et à sa tête la directrice. Elle ne veut pas reconnaître notre section syndicale en observant un black-out. Nous n’avons pas eu de réunions cycliques avec elle», déclare, à El Watan, le secrétaire général de la section syndicale à la direction du commerce. Et de conclure : «Beaucoup de dépassements ont été constatés, notamment contre des fonctionnaires affiliés à l’UGTA. Je peux vous citer les démissions de postes de plusieurs chefs de service et chefs de bureau à cause des pressions qu’ils ont subies. Mais encore, les pressions n’ont pas cessé avec des questionnaires et même des menaces de poursuites en justice. Et d’autre accusations plus graves encore.» En effet, c’est devant les portes de la direction du commerce de la wilaya de Guelma que les fonctionnaires se sont rassemblés banderoles et pancartes à la main sur lesquelles on pouvait lire «Non à l’intimidation» ou encore «Non à l’exclusion des cadres de la direction».
Pour la directrice du commerce, la situation s’apparente à un refus d’exécuter les directives du ministère de tutelle en cette période. «Avant toute chose, je tiens à préciser que nous n’avons pas reçu de préavis de grève. Ce que nous avons reçu est un communiqué. Et suite à cette situation, nous n’avons même pas eu le temps d’organiser un service minimum avec la charge de travail que nous avons notamment dans ce segment lié à la protection du consommateur», déclare à El Watan la responsable du secteur. Et de préciser : «Nous avons organisé des réunions de conciliation. Une mouture cosignée y a été élaborée, mais visiblement, ils n’ont pas tenu compte de cela.» Notons enfin que cette guerre intestine sévit depuis plusieurs mois déjà, sans trouver d’épilogue équitable. Karim Dadci