OÙ EST L’ENTREPRISE PROMISE ?
Abreuvé par des déclarations mielleuses et sans fin, le club phare de Aïn Fouara attend impatiemment la concrétisation des promesses des pouvoirs publics. Au grand regret des Ententistes, l’entreprise qui devait parrainer l’un des meilleurs palmarès du football algérien se fait encore désirer. La venue d’une filiale du GICA (Groupement industriel de ciments d’Algérie), annoncée officieusement comme futur repreneur de l’ESS, n’est toujours pas d’actualité. Ne pouvant continuer dans la politique des deux poids deux mesures, l’Etat algérien, ayant ouvert les vannes à un cercle restreint de clubs, doit revoir sa copie et mettre un terme à une discrimination ne disant pas son nom. En raccordant des clubs aux puits de pétrole, les «décideurs» ont non seulement fait dans le favoritisme, mais oublié le statut, l’histoire et les conquêtes d’un club comme l’Entente meublant ses vitrines avec 27 trophées, dont 2 titres de champions d’Afrique des clubs, 2 Coupes arabes des champions, 8 titres de champion d’Algérie et autant de coupe d’Algérie. Sans parler des consécrations de l’UNAF de la Supercoupe intercontinentale et de la Supercoupe d’Afrique remportée en 2015, face au grand Ahly du Caire. Une telle carte de visite n’a pas pesé lourd, elle n’a pas empêché les «décideurs» à mettre sur la touche l’ESS, qui fait actuellement face à une grande crise financière. Sans l’accompagnement d’une entreprise publique, solide financièrement, l’Aigle noir sétifien ne peut concurrencer des formations puisant dans les puits de pétrole. Si rien n’est fait, la crise financière de la saison estivale risque de remettre en cause le gigantesque travail réalisé par la nouvelle direction, ne sachant plus où donner de la tête. Ayant le devoir d’assumer l’actif et le passif, de son prédécesseur, Salim Bernaoui ayant promis de «régler» l’épineux problème, le nouveau locataire de la place du 1er Mai est appelé à mettre un terme à une injustice qui n’en finit plus. Au moment où les clubs «choyés» par la manne pétrolière parlent des 500 millions de dinars pour un centre de formation, l’ESS compte les sous, racle les caisses. Lésé financièrement, l’Aigle noir, qui a honoré les couleurs nationales, continue d’évoluer dans un vieux stade ne répondant à aucune norme. Initié en juin 2007, le dossier du complexe des 50 000 places qui a été, faut-il le rappeler, mal géré par l’exwali Abdelkader Zoukh et l’ex-DJS, en l’occurrence Tarek Krache, tombe sous le coup du gel, obligeant ainsi, l’ESS et ses milliers de supporters à fréquenter une enceinte, d’un autre temps… Kamel Beniaiche