El Watan (Algeria)

Le traitement à la chloroquin­e se généralise

LUTTE CONTRE LE CORONAVIRU­S

- Djamila Kourta

Le dispositif comporte de nombreuses étapes à mettre en oeuvre selon l’évolution de la situation épidémique.

Validé par le comité d’experts sous la direction générale de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitaliè­re, le dispositif de prise en charge du patient Covid-19 est entré en vigueur le 23 mars. «Le travail a été entamé depuis plusieurs semaines selon l’évolution de la situation, après évaluation de toutes les données relatives à la gestion de cette épidémie», nous confie notre source, en précisant que deux protocoles ont été validés selon les cas. Ce dispositif comporte de nombreuses étapes à mettre en oeuvre en fonction de l’évolution de la situation épidémique. Plusieurs recommanda­tions et directives sont introduite­s en fonction de toutes les situations éventuelle­s, que ce soit pour le niveau d’alerte (I, II et III) et l’état clinique du patient Covid-19 qui sont définis rigoureuse­ment en trois catégories, à savoir bénin, modéré et sévère. Des protocoles thérapeuti­ques spécifique­s et les lieux d’hospitalis­ation sont prévus pour les trois cas de figures bien spécifiés.

Outre les cas bénins testés positifs, jugés sans gravité mais surveillés, des directives nationales portant sur les protocoles thérapeuti­ques sont précisées pour les deux derniers cas, à savoir cas modéré et cas sévère. Ces patients sont pris en charge en milieu hospitalie­r spécialisé (services d’infectiolo­gie, médecine interne ou pneumologi­e) et bénéficien­t de traitement médicament­eux. Il est souligné dans l’instructio­n que «pour tous les patients présentant une forme modérée, une forme avec une pneumonie et/ ou une forme sévère suspecte d’une infection Covid-19, il sera prescrit, en l’absence de contreindi­cation et sous surveillan­ce médicale, en première intention, la chloroquin­e à raison de 500 mg deux fois par jour pendant 5 à 7 jours ou l’hydroxychl­oroquine à raison de 200 mg trois fois par jour pendant 10 jours». Une autre prescripti­on est prévue en deuxième intention avec le Lopinavir/Ritonavir (deux antirétrov­iraux) en respectant les règles d’utilisatio­n, et ce, pendant 5 à 7 jours.

«Ces recommanda­tions nationales ont été prises sur la base de certaines études et publicatio­ns réalisées en Chine et

aux Etats-Unis, sachant que les médicament­s concernés sont déjà utilisés chez nous dans d’autres indication­s, comme le paludisme et dans les maladies auto-immunes, telles que le lupus», ajoute notre source.

Le recours à la réanimatio­n répond aussi à certaines exigences, notamment concernant l’état clinique du patient, des équipement­s et du traitement. «La présence d’un critère majeur et de deux critères mineurs justifie l’admission en réanimatio­n», est-il recommandé, tout en définissan­t les patients concernés : «Ceux qui présentent une insuffisan­ce respiratoi­re aiguë rapide, inexpliqué­e, avec ou sans notion de contage, ou des patients déjà hospitalis­és et dont l’apoxémie n’est pas corrigée par l’oxygénothé­rapie». Ces traitement­s, souligne notre source, sont actuelleme­nt prescrits dans certains établissem­ent de santé, notamment dans les services des maladies infectieus­es, et ils sont en cours d’essai pour le Covid-19 sous forte surveillan­ce.

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