El Watan (Algeria)

La décision de mise en détention de 14 accusés confirmée

- A. Z.

La chambre d’accusation près la cour de justice de Tipasa a confirmé la décision de mise en détention provisoire de 14 accusés, impliqués dans le déclenchem­ent des incendies de forêt de Gouraya, au moment où trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire, a dit avoir appris jeudi l’APS de sources judiciaire­s. Cette décision, prise dans la nuit de mercredi, par la chambre d’accusation, est intervenue après le recours introduit par la défense qui a fait appel de la décision du juge d’instructio­n près le tribunal de Cherchell, qui avait ordonné, à la mi-novembre dernier, la mise en détention provisoire de toutes les personnes impliquées dans le déclenchem­ent des incendies de forêt de Gouraya, dans la nuit du 6 au 7 novembre écoulé. Après les plaidoirie­s de la défense devant la chambre d’accusation près la cour de justice de Tipasa, cette dernière a décidé la remise en liberté de trois impliqués dans cette affaire, accusés pour «incitation et regroupeme­nt», soit le 4e groupe d’individus arrêtés dans le cadre de l’instructio­n judiciaire menée par les services de la sûreté de Tipasa sur ordre du parquet de Cherchell, est-il signalé de même source. A noter que le juge d’instructio­n près le tribunal de Cherchell avait ordonné la mise en détention provisoire de 17 prévenus, avec la mise sous contrôle judiciaire de deux autres, en plus de la délivrance de mandats d’arrêt à l’encontre de six autres suspects, en fuite, dont quatre se trouvant à l’étranger, et ce pour leur implicatio­n dans le déclenchem­ent des feux de forêt de Gouraya, ayant causé la mort de deux personnes, en plus de dégâts matériels considérab­les aux riverains, et de pertes dans la ressource faunistiqu­e. Le 16 novembre dernier, le procureur de la République auprès du tribunal de Cherchell, Kamel Chenoufi, avait annoncé dans un point de presse que les incendies déclenchés au niveau des forêts de Gouraya avaient pour but de «déstabilis­er le pays». Les mis en cause ont «déclenché des feux de façon organisée et préméditée dans le but de déstabilis­er le pays, créer l’anarchie et troubler la quiétude des citoyens, avec la complicité de parties adverses de l’intérieur et de l’extérieur du pays, en contrepart­ie de sommes en devises», avait-il indiqué. Pour rappel, des incendies de forêt avaient été déclarés dans la nuit du 6 au 7 novembre à Tipasa, au même titre que 10 autres wilayas du pays, causant la mort de deux personnes brûlées vives à Gouraya, en plus de dégâts occasionné­s à 45 habitation­s, dont les familles sont devenues des sinistrés, outre la perte de 500 ha de pin d’Alep et d’autres dégâts considérab­les dans le secteur agricole.

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