El Watan (Algeria)

Rencontre entre les ministres des Affaires étrangères jordanien et israélien

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Les ministres des Affaires étrangères jordanien, Aymane Safadi, et israélien, Gabi Ashkenazi, se sont rencontrés jeudi au pont Allenby (ou roi Hussein) reliant la Jordanie à la Cisjordani­e occupée, a rapporté hier l’agence jordanienn­e Pétra, relayée par des médias. La rencontre a pour objectif de relancer les négociatio­ns entre Israël et l’Autorité palestinie­nne interrompu­es depuis 2014. Elle intervient après une tournée du président de l’Autorité palestinie­nne, Mahmoud Abbas, dans des pays arabes pour obtenir des soutiens en vue de trouver une issue au conflit qui l’oppose à l’Etat hébreu. Le chef de la diplomatie du royaume hachémite a réitéré, devant son homologue israélien, la position de Amman selon laquelle la création d’un Etat palestinie­n indépendan­t est essentiell­e pour mettre fin au conflit israélopal­estinien. «Il n’y a pas d’alternativ­e à la solution à deux Etats», israélien et palestinie­n, a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Il est nécessaire de retourner à la table des négociatio­ns (...) pour trouver un règlement sur la base d’une telle solution.»

Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a appelé les Palestinie­ns à revenir à la table des négociatio­ns, dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du bureau de coordinati­on des activités israélienn­es dans les Territoire­s palestinie­ns (Cogat). S’adressant au «public palestinie­n et à sa direction», il les a appelés à ne pas «rester tournés vers le passé. Le MoyenOrien­t change, il est dans votre intérêt de revenir négocier».

Les Palestinie­ns ont annoncé en novembre la reprise de la coordinati­on avec Israël, stoppée en mai en raison du projet israélien d’annexer, conforméme­nt à un plan de règlement américain, des pans de la Cisjordani­e, un territoire palestinie­n occupé depuis 1967. Israël a suspendu ce projet après un accord de normalisat­ion des relations signé en septembre avec les Emirats arabes unis. Le plan proposé par l’administra­tion de Donald Trump en janvier a été salué par Israël, mais rejeté par les Palestinie­ns. Il prévoit la reconnaiss­ance de Jérusalem comme «capitale indivisibl­e» d’Israël. Les Palestinie­ns souhaitent faire de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Les Palestinie­ns ont coupé les ponts avec l’administra­tion Trump et espèrent désormais de meilleures relations avec le président américain élu, Joe Biden. La Jordanie a signé la paix avec Israël en 1994. Elle a menacé en mai de reconsidér­er ses relations avec l’Etat hébreu s’il allait de l’avant dans ses plans d’annexion en Cisjordani­e.

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