Emoi et consternation à Aït Yahia Moussa
La disparition de Yanis Hassani, quatre ans, de la commune d’Aït Yahia Moussa, à 30 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, a connu un dénouement tragique. L’enfant en question a été retrouvé mort, hier, dans la forêt, et ce, après quatre jours de recherches entreprises par les citoyens de la région, les éléments de Gendarmerie nationale et de la Protection civile. La nouvelle de cette découverte macabre est tombée tel un couperet à Ighil Mouhou, village natal du défunt où la population est sous le choc. L’information s’est répandue rapidement comme une traînée de poudre, jetant ainsi émoi et consternation chez les citoyens dans la région. «Triste nouvelle. Le petit ange Yanis a été retrouvé mort», nous a confié un citoyen d’Aït Yahia Moussa qui ne nous a pas précisé toutefois les circonstances de la découverte du corps inerte de ce chérubin, dont la mort a affligé la population locale, tant les membres de sa famille espéraient une fin heureuse à la disparition de leur enfant. D’ailleurs, le père de la victime a souligné à la presse que son fils était en train de jouer, près de la maison, avec ses frères, avant de disparaître dans la nature. Et depuis, il est parti sans nouvelle jusqu’à la découverte de son corps sans vie, trois jours plus tard. «Il était juste en bas de la maison avec ses frères. Soudainement, on se rend compte de sa disparition. On a tous cherché partout, mais sans résultat. Mon fils est un autiste. D’ailleurs, je le ramène régulièrement chez un orthophoniste pour des séances de prise en charge», a-t-il déclaré. Par ailleurs, rappelons que depuis mardi jusqu’à hier, un grand élan de solidarité s’est manifesté avec la famille de l’enfant Yanis. Des villageois et des éléments de la Protection civile, dont ceux de trois brigades canines, munis de chiens renifleurs, ont entrepris d’intenses recherches dans le village Ighil Mouhou et dans les localités limitrophes, où tous les coins et recoins ont été passés au peigne fin. «Il y a des gens qui sont venus de partout, de Boumerdès, d’Alger et de toutes les régions de Kabylie pour participer aux recherches et retrouver le petit garçon. Pour l’instant, on ne peut rien dire sur les circonstances de cette affaire. On ne sait pas s’il s’agit d’un assassinat. On va attendre les résultats de l’enquête», laisse entendre un membre du comité de village qui rappelle la disparition, il y a quatre ans, de la petite Nihal, à Aït Touddert, dans la daïra des Ouacifs, à 45 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. Cette fillette de quatre ans avait été retrouvée, elle aussi, sans vie après plusieurs jours de recherches. Les habitants d’Ighil Mouhou comptent, après ce drame, renforcer la sécurité de leurs enfants.
Hier, la maison du petit Anis a été prise d’assaut par des centaines de personnes venues consoler les parents de ce garçon retrouvé mort et dont les circonstances de son décès ne sont pas encore élucidées. Le corps de l’enfant a été acheminé vers l’hôpital pour une autopsie.
Hafid Azzouzi