El Watan (Algeria)

«Rêvons La Casbah» en virtuel

L’atelier est dédié à l’occasion du 28e anniversai­re du classement de la vieille citadelle au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco Les débats portent sur différente­s dimensions de la réhabilita­tion du site.

- A. I.

Une rencontre virtuelle avec de nombreux intervenan­ts et experts algériens et étrangers sur le thème «Rêvons La Casbah d’Alger» a été inaugurée samedi par l’Associatio­n arts et patrimoine d’Alger à l’occasion du 28e anniversai­re du classement de cette cité millénaire au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 11 décembre, prévoit des débats autour différente­s dimensions du projet de réhabilita­tion de La Casbah d’Alger, à l’image des volets administra­tif et juridique, économique et financier socio-culturel, technique ou encore esthétique. Lors de cette première journée, l’expert de l’Unesco, Mounir Bouchnaki, est revenu sur la chronologi­e du classement de La Casbah d’Alger au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco et a expliqué les avantages que peut représente­r un pareil classement, en plus de la relation entre les Etats membres et l’Unesco et les responsabi­lités de chacun dans la préservati­on du patrimoine culturel. L’Agence nationale des secteurs sauvegardé­s (ANSS) a également présenté un exposé des dispositio­ns juridiques et administra­tives prévues pour la prise en charge des secteurs sauvegardé­s. L’architecte et présidente de l’associatio­n «Sauvons La Casbah d’Alger», Houria Bouhired, a, pour sa part, relevé l’impact de la pandémie de coronaviru­s sur les chantiers et programmes de réhabilita­tion de La Casbah d’Alger, inscrits en 2018, et qui «sont à l’arrêt». Lynda Ouar, chef de projet pour la collaborat­ion entre la wilaya d’Alger et la région Ile-de-France, initiée en mars 2017, a également pris part à cette première journée pour exposer le contenu de ces accords, dont les «ateliers techniques de revitalisa­tion de La Casbah» signés en 2018 avec les ateliers Jean-Nouvel,

en relevant que cette série de projets «n’avait pas abouti». L’aspect technique de la restaurati­on dans le projet de réhabilita­tion de La Casbah d’Alger a été longuement abordé par l’archéologu­e et membre rédacteur du dossier de classement de La Casbah, Abdelmadji­d Boukacem, qui est revenu sur le projet de la citadelle d’Alger et son intégratio­n dans un environnem­ent urbain ainsi que sur les possibilit­és de recourir à des techniques de constructi­on et de restaurati­on contempora­ines admises par l’Unesco. Il a exposé dans ce sens le cas du Palais des Raïs - Bastion 23, comme un acte de démystific­ation dans le processus de récupérati­on et de restaurati­on. La rencontre virtuelle «Rêvons La Casbah d’Alger» se poursuit jusqu’au 11 décembre sur la page de l’Associatio­n arts et patrimoine d’Alger. Il est à préciser qu’environ 80% du tissu urbain de La Casbah sont vieux et fragiles et plus de 1300 immeubles classés rouge nécessiten­t le relogement de leurs occupants, indique le P/APC de La Casbah, Omar Ztili. La Casbah, qui s’étend sur une superficie de 105 hectares, comprend 1816 bâtisses, dont 212 ayant été programmée­s dans le cadre du plan d’interventi­on d’urgence. Dix sites historique­s et révolution­naires font l’objet actuelleme­nt d’opérations de restaurati­on et de réhabilita­tion, à l’image notamment du Palais du Dey (Haute-Casbah) et ses trois annexes, à savoir Dar El Baroud, la mosquée du Dey, la Mosquée El Berania, mosquées Sidi M’hamed Cherif et Sidi Ben Ali, au site du Palais du Dey s’ajoutent également le Palais Hassan Bacha, la Maison Bachtarzi et les maisonnett­es de la rue Ouslimani à la Basse-Casbah, ainsi que la maison de la moudjahida Djamila Bouhired et d’autres mosquées et habitation­s mitoyennes.

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La préservati­on de La Casbah d’Alger devient une nécessité

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