DÉPÔT DES DOSSIERS DANS LA COHUE
Une aide de 30 000 DA est accordée aux commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou en guise de compensation du manque à gagner enregistré dans certaines activités impactées par les mesures de prévention de la pandémie du coronavirus.
Les activités commerciales concernées par cette mesure sont les salles des fêtes, salles de sport et de jeux, cyber café, hammam et sauna, salons de coiffure, pâtisserie et pâtisserie traditionnelle, vente d’habillement et chaussures, vente d’appareils électroménagers et électriques, articles de ménage et vente de tissus et bonneterie. Pour bénéficier de cette aide, les concernés doivent répondre à certaines conditions notamment être titulaire d’un registre de commerce justifiant l’activité, avoir un revenu annuel inférieur à 480 000 DA déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale des non salariés (Casnos) au titre de 2019 et avoir payé régulièrement ses cotisations au titre de la même année. Un formulaire d’inscription et d’information est mis à la disposition des commerçants ciblés par cette mesure d’aide, sur la même page de la direction locale du commerce. Depuis l’annonce de ces mesures, le 25 novembre, le nouveau siège de la direction locale du commerce est pris d’assaut quotidiennement par des centaines de personnes venant des 67 communes de la wilaya, d’autant que le délai de dépôt des dossiers d’indemnisation était fixé au 5 décembre.
Après l’inscription sur la feuille d’appel devant le portail et la récupération non sans peine du formulaire à remplir, les commerçants doivent s’astreindre à une véritable gymnastique pour atteindre le hall où une longue file d’attente est observée pour le…dépôt des pièces administratives exigées. Beaucoup d’entre eux ont été pris au dépourvu par la direction du commerce qui a tardivement rendu publique l’information sur les réseaux sociaux, soit 4 jours accordés pour ficeler un dossier exigeant des déplacements dans d’autres services administratifs. La direction du commerce qui a fermé ses portes pendant cinq jours pour cause de suspicion de cas de covid-19, selon des demandeurs de cette allocation rencontrés sur les lieux, peinait à faire face à l’affluence enregistrée, a-t-on constaté, et ce, en dépit d’un personnel plus que pléthorique et les locaux flambants neufs de plusieurs étages dans lesquels les fonctionnaires ont pris leur quartier. Le directeur qui nous a reçus, debout devant la porte de son bureau, après avoir été annoncé par son secrétariat et attendu notre tour, n’a pas jugé utile de communiquer avec la presse sur cette opération qui a mis à rude épreuve les nerfs des usagers de cette direction longtemps décriée pour ses pratiques bureaucratiques. Il en a été de même pour un jeune commerçant accueilli ou plutôt «cueilli», devant nous, debout dans la salle d’attente avant de repartir bredouille. Expédiant la discussion en deux minutes, le responsable qui n’est pas à son premier «accueil» du genre, de l’avis de commerçants ayant eu affaire à lui, nous orientera vers… les notes affichées à l’entrée, ajoutant que «tout a été dit par les TV privées et sur Facebook au sujet de ces indemnités».