El Watan (Algeria)

Les équipes soignantes demeurent mobilisées

Le nombre d’hospitalis­ations est en nette diminution mais les équipes soignantes restent mobilisées dans les différents services affectés à la Covid-19, notamment en réanimatio­n.

- Hafid Azzouzi

Même si l’on constate une tendance baissière du nombre des cas de contaminat­ion au coronaviru­s dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n’en demeure pas moins que les services Covid-19 dans les hôpitaux restent toujours saturés. «Il y a toujours beaucoup de malades hospitalis­és et qui nécessiten­t une prise en charge en réanimatio­n», nous souligne un pneumologu­e exerçant à l’unité Belloua du CHU de Tizi Ouzou. «Il y a un manque de moyens. Mais les soignants restent mobilisés pour prendre en charge les patients durant cette période très difficile», nous confie le Dr Alouche qui ajoute que cette situation très tendue pénalise grandement aussi les autres malades dont les rendez-vous sont décalés de plusieurs semaines.

L’unité Nedir Mohamed du même CHU fait face aussi à un nombre important d’hospitalis­ations de personnes atteintes du coronaviru­s. Les services de traumatolo­gie, médecine interne, neurologie et maladies infectieus­es, entre autres, sont transférés pour accueillir les contaminés à la Covid-19. L’EPH Krim Belkacem de Draâ El Mizan a connu aussi, durant le mois de novembre écoulé, une affluence de patients atteints du coronaviru­s mais la situation devient de plus en plus maîtrisabl­e, à en croire le directeur de cet hôpital, Lounès Bounous, qui a souligné que la courbe est en nette diminution depuis la semaine dernière. Il a précisé, en outre, que les autres services comme la pédiatrie, la médecine interne, la chirurgie générale et les urgences fonctionne­nt toujours. Ils n’ont pas été, indiquet-il, affectés à la Covid-19. «Nous sommes en train de créer un service de 150 lits, et ce, pour faire une extension de celui existant afin d’avoir des lits de secours pour répondre à toute éventualit­é. Nous avons reçu 560 personnes contaminée­s au coronaviru­s depuis le mois de mars dernier», a-t-il expliqué. Le même responsabl­e a aussi exhorté la population à respecter le protocole sanitaire pour freiner la propagatio­n du virus. Même chose à l’EPH Lounès Meghnem d’Azazga où deux étages ont été réservés pour accueillir les malades contaminés. «Nous avons reçu beaucoup de malades, environ 1000 personnes, dont 905 hospitalis­ations, depuis le début de la pandémie. Ceux que nous recevons actuelleme­nt sont, pour la plus part, des patients qui nécessiten­t vraiment une hospitalis­ation car, leur état de santé est inquiétant. Les autres on leur prescrit un traitement mais ils reviennent toujours pour des contrôles réguliers jusqu’à leur guérison définitive», a déclaré Mme Djedjiga Zaidi, directrice de cet établissem­ent hospitalie­r, qui fait part d’un manque de moyens de protection. «Il y a un manque de moyens de protection», a-t-elle affirmé.

Par ailleurs, les personnels des structures de santé ne cessent d’insister sur le maintien des mesures de prévention surtout lorsque l’on remarque que le protocole sanitaire n’est pas respecté dans plusieurs établissem­ents publics, notamment à université et dans les écoles. «Le protocole de prévention n’est pas respecté dans les établissem­ents scolaires. Nous avons effectué des visites inopinées dans des écoles où nous avons constaté que plus de 40% des enseignant­s et des élèves ne portent pas de bavette. C’est vraiment inquiétant», nous a confié le Dr Slimane Lounès du service d’épidémiolo­gie à l’EPSP de Ouaguenoun.

Rappelons, par ailleurs, que, dernièreme­nt, les soignants ont soulevé le problème du manque d’oxygène médical où on nous a même signalé la rupture carrément de ce produit vital. De son côté, la direction de la Santé a annoncé la dotation des établissem­ents de soins en moyens supplément­aires pour faire face à la pandémie, notamment en équipement de réanimatio­n, augmentati­on de la capacité de stockage de l’oxygène médical, moyens de protection... Cette action permettra, selon la même direction, d’augmenter la capacité de prise en charge en réanimatio­n qui passera de 37 à 70 lits.

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Les malades admis au CHU nécessiten­t souvent des soins intensifs en réanimatio­n

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