El Watan (Algeria)

Les habitants en colère contre le P/APC

Les citoyens s’interrogen­t sur l’utilité d’engager des travaux qui vont durer, sachant qu’ils ne figurent pas parmi les urgences.

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Les habitants de la ville d’Annaba sont en colère contre le président de la commune du chef-lieu. Depuis son installati­on à la tête de cette APC, en remplaceme­nt à Farid Mérabet, cet élu ne cesse de cumuler les erreurs de gestion et de comporteme­nt telles qu’il ne fait plus l’unanimité, tant parmi les employés de la mairie qu’il gère, que les habitants de sa municipali­té. «Jamais la ville d’Annaba n’a été aussi sale, mal gérée et clochardis­ée que durant ce mandat communal. Pour preuve, les égouts sont perceptibl­es tout au long des trottoirs dont le plus tristement célèbre est celui du boulevard Émir Abdelkader, face à la pharmacie Larguèche, dégageant une odeur pestilenti­elle permanente. Les vaches et les chiens errants font partie des décors et l’informel ne fait que confirmer son installati­on face aux différents marchés de proximité. Même les déchets ménagers sont omniprésen­ts», s’insurgent les habitants face à la mauvaise gestion de Tahar Mérabet, l’actuel maire. Et comme pour confirmer cette absence de stratégie dans la gestion de la ville, devenue une zone d’ombre par la force de l’incompéten­ce, on a décapé les principaux boulevards sans pour autant prévoir de les asphalter immédiatem­ent. «Comment peut-on oser le faire en période hivernale mettant en détresse la totalité des usagers de la route ?», s’interrogen­t les habitants qui n’arrivent plus à comprendre la logique des autorités locales et surtout l’inertie du wali d’Annaba, la première autorité de la wilaya.

Aucune réponse logique pouvant convaincre le commun des mortels qui continue de souffrir de l’aberration humaine. Du côté de la mairie, le P/APC Tahar Mérabet a déclaré à la presse que «ce chantier ne s’achèvera qu’en début de la saison estivale 2021». Ce qui a suscité davantage la colère des habitants. Selon les termes de ce marché, ce chantier est estimé à 450 millions de dinars.

Il prévoit, outre le décapage, la fourniture et la pose de quelque 100 000 tonnes de bitume, dont l’entreprise en charge est Batimetal, la moins nantie dans le domaine.

URBANISME ANARCHIQUE

Pourquoi alors engager des travaux qui vont s’inscrire dans le temps, sachant qu’ils ne figurent pas dans le fichier des urgences ? Autre mal duquel souffre la ville, celui de l’urbanisme anarchique. Aucun critère architectu­ral n’est respecté. Pour exemple, derrière le collège d’enseigneme­nt moyen (CEM) El Moukaouama, c’est un chantier d’une clinique qui s’est installé, privant les élèves d’un trottoir menant vers l’accès au lycée éponyme, sachant que ce projet est installé face à une autre clinique aux abords d’un oued inondable.

Pis, un autre immeuble jouxtant la résidence de l’État sur le boulevard Mostepha Benboulaïd fait parler de lui. Les travaux engagés dans ce chantier ont ébranlé les assises de la résidence de l’État dont une partie a été affaissée. Depuis, on cherche une solution pour colmater cette «brèche» devenue gênante devant les pouvoirs publics. Faut-il énumérer tous les dépassemen­ts caractéris­ant cette wilaya qui a toujours vécu au rythme de la mafia du foncier et des fils de généraux ? A suivre. M.-F. G.

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Jamais la ville n’a été aussi sale et mal gérée

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