Le siège submergé par les eaux de pluie
Le siège de l’association culturelle Numidia, situé à la Citadelle, au centre-ville de Bordj Bou Arréridj, est un bien dédié par la direction des moudjahidine et l’APC pour encourager l’action culturelle et à dénicher les talents artistiques parmi les jeunes.
Sauf que le lieu est, depuis un certain temps, à la merci d’un déboire qui tarde à prendre fin : une fuite d’eau de pluie qui se faufile d’un sol non étanche. «Nous avons beau prendre contact avec les différents organismes les priant de procéder à la restauration, en vain. Comme vous pouvez le constater, on est dans la salle de répétitions et l’eau déboule de partout, au point où certaines prises d’électricité sont tombées en panne à cause du court-circuit. Et le sol en bois risque de se dégrader avec le temps si la fuite persiste. Une fuite qui menace de faire tache d’huile pour gagner la bibliothèque, le ciné-club et le bureau de l’association», nous dit M. Bouafia, président de ladite association. «Nous avons remonté la traçabilité de la fuite pour constater qu’il s’agit bel et bien des travaux approximatifs effectués sur quelques carrelages en marbre, ce qui a permis l’infiltration des eaux de pluie dans le sous-sol et provoqué les déboires», poursuit-il. «Nous avons une subvention annuelle de vingt millions de centimes, et parfois, nous recourons à la collecte entre les membres de l’association pour pouvoir financer une activité culturelle ou des petits travaux. Comme vous le savez, le siège est un bien de la direction des moudjahidine, que nous remercions au passage, mais nous ne pouvons effectuer les moindres travaux sur une quelconque imperfection, au risque d’être traités de vandales ou de saccageurs. Voilà pourquoi, à travers la presse, nous lançons un appel aux cercles de décision de colmater la faille, et les travaux ne coûteront pas les yeux de la tête», dira-t-il. «Nous envisageons de faire de cet endroit un lieu idyllique puisqu’il jouxte un jardin, un théâtre de plein air et une aire de jeux pour enfants, et à côté d’un site historique abritant des stèles portant des noms de milliers de nos glorieux chouhada. D’ailleurs, entre le 12 septembre et le 12 novembre, nous avons organisé des ateliers des beaux-arts, de théâtre et de chorégraphie... au profit de 80 jeunes (garçons et filles). Et pour maintenir la cadence, nous demandons au wali de bien vouloir prêter attention aux jeunes qui ne demandent qu’à se produire au sec», conclut-il.