El Watan (Algeria)

Le nombre de cas de Covid-19 s’est amplifié

- M. Kali

Au vu de la multiplica­tion du nombre de contaminat­ions enregistré­s, la deuxième vague de la Covid-19 s’avère plus grave de conséquenc­es sanitaires que la première en raison de deux phénomènes concomitan­ts. D’abord, il y a le relâchemen­t dans l’observance des mesures de protection, ensuite parce que le virus a muté et sa nocivité a décuplé. C’est ce que soutient le Dr Hafifi, le chef de service prévention à la DSP qui explique : «Maintenant, la contagion est très rapide et une personne infectée en contamine six à sept autres au lieu de trois auparavant. Ajoutez à cela que, du fait que c’est la période de la grippe saisonnièr­e, des personnes contaminée­s, se croyant simplement grippées au vu des mêmes symptômes que la Covid 19, pratiquent l’automédica­tion au lieu de consulter un médecin. De la sorte, lorsqu’elles s’aperçoiven­t que ce n’est pas la grippe dont elles souffrent, elles se présentent dans un état grave». Jusqu’au 30 novembre, le nombre de cas enregistré­s depuis l’apparition de la pandémie, début mars, 1444 cas PCR positifs ont été enregistré­s.

Et si dans la première vague qui s’est conclue début octobre, le nombre de cas variait autour d’une moyenne de un à deux cas tous les jours, jusqu’au 30 novembre dernier, ce ne n’était pas moins de 12 cas par jour qui étaient observés. Par ailleurs, par foyers de contaminat­ion, 54% des cas étaient enregistré­s dans la daïra du chef lieu de wilaya, 30% dans la daïra de Béni-Saf, 15% dans celle de Hammam Bou Hadjar et le reste provient des cinq autres daïras. Mais malgré les campagnes de sensibilis­ation, déplorent les autorités sanitaires, des noces sont célébrées malgré l’interdicti­on de regroupeme­nt, la distanciat­ion physique n’est pas respectée ainsi que le port de la bavette. Face à cette situation, trois établissem­ents hospitalie­rs, contre deux auparavant, ont été affectés à la prise en charge de la lutte contre la pandémie. Outre l’EH de Hammam Bou Hadjar qui l’était déjà, l’EH Ahmed Medeghri de Témouchent ainsi que celui de Béni-Saf l’ont été. De la sorte, celui d’El Amria, moins outillé pour ce qui est de la satisfacti­on des besoins en exogène, a été rendu son activité première.

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